Les besoins de logement créés par l’afflux massif de migrants, spécialement depuis 2015, en Allemagne, ont déjà conduit les autorités à s’emparer de nombre de propriétés privées pour mettre à l’abri ces populations qui n’ont pas le moindre moyen de subsistance. Une ville phare pour la politique de réquisitions se trouve être Hambourg, dont la municipalité est sous la coupe des socialistes et des Verts, qui ont fait adopter un règlement local dès octobre 2015 en vue de permettre la saisie d’immeubles privés pour loger des migrants.
A l’époque, la ville accueillait chaque jour 400 nouveaux migrants et les lieux d’accueil temporaire débordaient. Au départ, les autorités devaient se borner à « confisquer » des biens immobiliers commerciaux vacants, et ce uniquement si leurs propriétaires refusaient de remettre les clefs en échange d’une compensation à la charge de la Ville (c’est-à-dire de ses contribuables).
Le flux de migrants s’est ralenti mais ne s’est pas tari, loin s’en faut. Du coup, les autorités de la deuxième ville d’Allemagne par la taille ont décidé de viser également les immeubles privés résidentiels. Selon la presse locale, ce sont déjà six appartements privés qui ont été saisis dans le quartier central de Hamm contre la volonté de leur propriétaire.
En Allemagne, la crise des migrants est devenue une crise du logement
Dès leur « confiscation », les autorités municipales ont entamé des « rénovations » afin de pouvoir y loger les personnes et familles de leur choix – mais lesdites rénovations seront facturées au propriétaire, ainsi que l’a déclaré un porte-parole de la majorité municipale cité par la presse. On parle de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Quant aux travaux, ils seront surveillés par un syndic municipal.
Mais ce n’est qu’un début. Sous la houlette des socialistes et des Verts, une ligne directe a été mise en place afin que les Hambourgeois puissent signaler les logements vacants depuis plus de quatre mois dont ils ont connaissance. C’est le délai après lequel les propriétés résidentielles peuvent être réquisitionnées par les autorités locales et placées sous la responsabilité du syndic qui pourra en disposer afin d’accueillir des migrants – toujours aux frais du contribuable. Cette initiative a été renforcée par la mise en ligne par des activistes d’un site de signalement des logements vacants.
Alex Newman du New American souligne que la politique de logement du gouvernement allemand a entretenu la pénurie par la difficulté d’obtenir des permis de construire et par les multiples règles draconiennes entourant la mise en location. Ces nouvelles attaques contre la propriété privée interviennent donc sur un marché déjà faussé par l’interventionnisme gouvernemental.
L’afflux des migrants comme prétexte aux réquisitions d’immeubles à Hambourg
Si Hambourg fait figure de précurseur dans le domaine, d’autres villes allemandes ont eu recours à des moyens similaires. On se souviendra peut-être du cas de Bettina Halbey, infirmière de 51 ans qui avaient carrément été évincée de son appartement en septembre 2015 dans la ville de Nieheim, où les autorités locales avaient décidé de récupérer ce logement appartenant à la municipalité. Quelques jours plus tard, c’est Gabrielle Keller qui était priée de libérer son logement social dans la ville d’Eschbach pour laisser la place aux migrants : le maire avait expliqué que la seule autre possibilité aurait été de les faire dormir sur des lits de camp dans le gymnase local.
A Hambourg, certains osent dire que les procédés utilisés rappellent le temps du communisme. Pour André Trepoll, du parti chrétien démocrate CDU, « la confiscation proposée de terres et d’immeubles privés constitue une attaque massive contre les droits de propriété des citoyens d’Hambourg ». Il parle de « loi d’intimidation », assurant qu’on assiste à une « rupture de barrage politique au conséquences incalculables ». « Cela équivaut à une expropriation par l’Etat. La fin ne justifie pas tous les moyens ni n’importe quel moyen », a-t-il ajouté.
Il va de soi que ce type d’atteintes contre la propriété privée a toutes les chances de créer du ressentiment à l’égard des migrants. Vous avez dit « lutte des classes » ? Et, subsidiairement : vous avez dit « communisme » ?