L’addition est salée : le passif des pensions des fonctionnaires européens a encore augmenté de 5,4 % l’an dernier pour atteindre 67,2 milliards d’euros, le double de ce que représentaient les pensions à verser il y a 10 ans. Sur le total, 10 millions d’euros sont imputés au Royaume-Uni.
La totalité de l’ardoise à présenter au Royaume-Uni dans le cadre du Brexit atteint ainsi 234,8 milliards d’euros à la fin de 2016. Michel Barnier, négociateur de l’UE, a averti cette semaine qui n’était pas question de discuter des conditions du départ tant que la Grande-Bretagne n’aurait pas honoré tous ses engagements budgétaires antérieurs au vote du Brexit.
Le Times souligne que les fonctionnaires européens reçoivent des pensions particulièrement généreuses : 70 % de leur dernier salaire pour lesquels ils paient une cotisation de 10,1 % pendant qu’ils sont en activité – sauf pour les euro-parlementaires qui depuis 2009 ne contribuent en rien et dont la pension s’élève à 17.000 euros par an par mandat de cinq ans. En moyenne, les eurocrates sont pensionnés à 62 ans et touchent plus de 52.000 euros par an lors de leur départ à la retraite (les mieux lotis peuvent même espérer une pension de 155.000 euros par an). La pension moyenne au Royaume-Uni équivaut à 20.600 euros par an.