Premier ministre, à qui le tour ?
Gabriel Attal est resté en place 7 mois seulement. Michel Barnier, pourtant vieux routier de la politique, a fait nettement moins que son prédécesseur. En restant en place 91 jours, il a battu un record : celui d’avoir été le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République ! C’est donc François Bayrou, âgé de 73 ans, un autre « vieux routier », qui lui succède depuis le 12 décembre 2024. Barnier a pris d’un retour de main le budget qu’il avait proposé à l’assemblée nationale. Si les députés lui ont renvoyé à la figure son dossier, lui opposant une censure, ce n’est pas pour rien.
Que se passe-t-il au juste ?
Une majorité de député a estimé, à juste titre, que le budget proposé était contraire aux demandes qu’avaient manifestement exposées les Français lors des dernières élections législatives. Michel Barnier ne proposait rien d’autre que de nouvelles taxes et de nouveaux impôts. Il n’y avait rien sur l’allégement des dépenses pharaoniques de l’Etat.
Des politiques aux ordres du mondialisme
Avec plus de 46 % de prélèvements obligatoires, la France est championne du monde du matraquage fiscal, incitant les chefs d’entreprises à quitter le pays (voir notre enquête de septembre 2018). Mais l’éphémère gouvernement Barnier a surtout montré que l’Etat n’a aucun désir de s’attaquer à ce qui n’est que du bon sens : les dépenses. Si M. Barnier avait voulu être responsable et crédible dans la présentation et l’exécution de son budget, il aurait été honnête de s’occuper des causes des déficits gigantesques du pays, à commencer par les dépenses, or il n’en est pour ainsi dire jamais question. En 2023, statistique officielle de l’INSEE : les dépenses publiques représentaient 57 % du PIB (après avoir culminé à 61 % en 2020).
Ils ne s’attaquent jamais aux causes
Parmi les postes « dépenses » à revoir, il y a le coût de la transition écologique. Selon l’Inspection Générale des Finances, le cout annuel de cette transition s’élève à plus de 20 milliards d’euros par an. Autre dépense, l’immigration. Les flux ont véritablement démarré sous Mitterrand mais ont explosé ces dernières années. Selon une étude du chercheur Jean Paul Gourévitch, le coût de l’immigration serait passé de 17 à plus de 40 milliards d’euros au cours des 12 dernières années. 40 milliards… chaque année. Autre dépense de l’Etat ? En voici une à laquelle M. Barnier aurait pu s’attaquer : le nombre de fonctionnaires et son colossal budget. Entre 1978 et 2022, la dépense de l’état est passée de moins de 25 à plus de 130 milliards d’euros par an.