C’est au titre de son Programme de contrôle global du tabac que l’institution supranationale participe à l’élaboration de réformes fiscales dont la mise en œuvre est, dit-elle, « gagnant-gagnant ».
Les objectifs sont connus : améliorer la santé publique en augmentant les prix des cigarettes, en réduisant le nombre de fumeurs, et en travaillant sur la prévention de l’initiation au tabac auprès des jeunes.
Parmi les pays qui ont coopéré avec la Banque mondiale entre 2013 et 2016, on compte les Philippines, Botswana, Ghana, la Namibie, Vietnam, la Géorgie, l’Indonésie et le Pérou. Elle a soutenu de nouvelles réformes fiscales contre le tabac en 2017 en Arménie, en Colombie, en Moldavie, en Ukraine et dans le Monténégro. Le niveau de taxation efficace est évalué par l’OMS à 75 % au moins du prix du paquet.
On apprend à cette occasion que la Banque mondiale travaille avec le FMI à la mise en place de moyens simples pour que les pays puissent évaluer et renforcer leur politique fiscale.
Et bien sûr, la Banque mondiale encourage la mise en place d’accords régionaux pour réduire les différentiels dans les zones frontalières. Une manière comme une autre d’asseoir le pouvoir mondial face à la souveraineté fiscale.