Alors que l’Office national des statistiques britannique vient de réviser les comptes officiels du pays, il apparaît que les investissements financiers à l’étranger sont moins importants qu’on ne l’imaginait, avec plus de fonds britanniques placés à l’étranger que de fonds étrangers placés au Royaume-Uni en 2016, pour la première fois depuis la crise financière.
Mais c’était une « illusion » : les investissements étrangers continuent de dépasser les fonds britanniques, au détriment de la position extérieure nette. La difficulté d’évaluation vient du fait que toutes les transactions n’en sont pas réalisées sur les marchés publics.
Evidemment, le volume des investissements étrangers est plutôt favorable : cela représente quelque 11.000 milliards de livres et témoigne de l’attractivité du Royaume-Uni, perçu comme une zone de sécurité prisée par les financiers. Mais le hiatus prouve aussi que le Royaume-Uni est moins riche qu’on ne le pensait – d’un quart du PIB annuel. Cela représente également une dette très importante vis-à-vis des pays tiers.
Les chiffres sont inquiétants dans la mesure où en 2017 on a constaté un effondrement des investissements étrangers, 25 milliards de livres ayant déjà quitté le Royaume-Uni cette année. La désaffection touche désormais les acheteurs des fonds de pension et des fonds d’investissement souverains.