Par six voix contre trois, des juges d’appel ont créé une jurisprudence de principe mortelle obligeant l’administration américaine à procurer des avortements à des mineures entrées illégalement dans le pays, et au-delà, ils ont justifié un « droit » à l’avortement sur le sol américain pour les clandestines. La cour fédérale de Washington a donné un poids certain à sa décision en siégeant en formation plénière, et la décision fera jurisprudence de ce fait par rapport à l’ensemble des immigrées clandestines – éventuellement même quel que soit leur âge.
Les mouvements pro-vie aux Etats-Unis ont qualifié la décision de Roe v. Wade 2.0 en raison de ses conséquences prévisibles : « Les Etats-Unis ne doivent pas devenir une destination d’avortement pour le monde entier. Honte au Planned Parenthood et à ACLU qui ont utilisé cette mineure » pour arriver à leur but, a commenté Kristan Hawkins, présidente de Students for Life America.
La cour d’appel fédérale de Washington a donné raison à une clandestine mineure entrée aux Etats-Unis pour avorter
Celle-ci a mis en évidence la manipulation dans cette affaire : « Les partisans de l’avortement auraient pu prendre la responsabilité légale de cette jeune fille pour l’aider à obtenir un avortement – pour tragique que cela eût été – mais au contraire ils l’ont utilisée pour obliger le contribuable et de gouvernement à s’impliquer pour procurer des avortements à toutes, y compris les immigrées illégales. »
Tel est en effet le fond de l’affaire : la décision des juges d’appel affirme que la jeune femme n’a pas besoin de représentant légal afin d’obtenir un avortement sur le sol américain alors même qu’elle aurait eu tout loisir pour en trouver un. « Il n’y a aucune raison légale ou pratique qui justifie cet arrêt », a déclaré Catherine Glenn Foster, présidente d’Americans United for Life : il s’agit bien de contraindre les pouvoirs publics à procurer et à financer des avortements.
Faciliter l’avortement des clandestins : une nouvelle jurisprudence contraint l’administration américaine
Sans compter l’appel d’air que cela constitue pour les femmes voulant obtenir des avortements là où c’est interdit…
Dans le cas de la mineure en question, les pouvoirs publics avaient tout fait pour la mettre en relation avec des services de conseil cherchant à l’aider à garder son enfant.