362 millions de livres sterling par an : tel est le montant de la contribution du ministère de l’Intérieur britannique (Home Office) au budget de l’aide internationale du Royaume-Uni, fixé à 0,7 % du PIB sous David Cameron (13,3 milliards de livres en 2016). Or plutôt que de servir à développer les infrastructures ou l’économie des pays pauvres, la quasi-totalité de la quote-part du ministère de l’Intérieur sert à financer le séjour des demandeurs d’asile arrivés illégalement dans le pays et des réfugiés syriens « réinstallés » depuis le pays du Moyen-Orient où ils avaient trouvé refuge. Cette information faisait dire le 31 octobre à la porte-parole de l’UKIP, la députée britannique au Parlement européen Jane Collins, que la mission du ministère de l’Intérieur devrait être de protéger les frontières et non pas de prendre en charge le coût de la nourriture et de l’hébergement de ceux qui passent ces frontières de manière illégale. « Il faut qu’Amber Rudd [la ministre de l’Intérieur, NDLR] nous explique comment la prise en charge des immigrants illégaux au Royaume-Uni peut être décrit comme étant de l’aide internationale », a demandé la représentante de l’UKIP.
Avec 39.400 nouveaux demandeurs d’asile en 2016, le coût supporté par les contribuables britanniques n’est pas près de baisser
Outre les immigrants illégaux arrivant pour beaucoup par Calais, le Royaume-Uni s’est engagé à faire venir, d’ici à 2020, 20.000 Syriens « réinstallés » depuis les camps de réfugiés situés en Jordanie, au Liban, en Irak, en Egypte et en Turquie. Les règles actuellement en vigueur au Royaume-Uni font que les demandeurs d’asile, qu’ils soient arrivés légalement ou illégalement, ont droit, en plus de la nourriture et de l’hébergement, à 36,95 livres sterling par semaine à titre d’argent de poche. Ceux qui se sont vu refuser l’asile reçoivent une carte de paiement avec 35,39 livres sterling par semaine pour se nourrir et s’habiller. Ces immigrants ont aussi droit à des soins de santé gratuits et à l’école gratuite pour leurs enfants. Or il y a eu 39.400 nouvelles demandes d’asile l’année dernière.
Le journal Daily Express a décidé de dénoncer toutes ces dépenses dans une situation où 7.000 vétérans britanniques sont sans domicile et il affirme avoir reçu le soutien de plus de 30.000 lecteurs et de plusieurs députés influents, dont le conservateur Jabob Rees-Mogg.
Les réfugiés chrétiens discriminés par rapport aux musulmans sunnites
Quant au plan de « réinstallation » de Syriens au Royaume-Uni, les chiffres du ministère de l’Intérieur obtenus par l’organisation d’aide aux chrétiens Barnabas Fund montrent qu’il discrimine les réfugiés chrétiens au profit des musulmans sunnites. En effet, alors que les chrétiens comptaient pour 10 % de la population de la Syrie avant le début de la guerre et alors qu’ils ont été les premières victimes des persécutions de la part des islamistes, il n’y avait que 64 chrétiens parmi les 4.175 réfugiés « reinstallés » au Royaume-Uni entre novembre 2016 et octobre 2017. Le problème, c’est que Londres confie au HCR le soin de désigner les réfugiés à « réinstaller », et que cette organisation de l’ONU recommande à 95 % des musulmans sunnites même si ceux-ci ne comptaient que pour un peu plus de 60 % de la population syrienne d’avant-guerre.
Le ministère de l’islamisation du Royaume-Uni
Qu’il s’agisse des immigrants illégaux ou des réfugiés arrivant légalement au Royaume-Uni, il serait donc sans doute plus honnête de qualifier le budget du ministère de l’Intérieur consacré à « l’aide internationale » de budget pour l’islamisation du Royaume-Uni.