Le 14 décembre prochain, la Commission fédérale des communications (FCC) des Etats-Unis devrait voter et approuver la proposition de son président Ajit Pai de mettre fin aux règles dites de « neutralité du net » imposées par Obama en 2015. Sous les hurlements des libéraux, les cris de joie des amoureux de la liberté sur Internet et des fournisseurs d’accès (FAI) qui ne seraient plus sous le contrôle de la FCC. L’administration Trump pourrait bien mettre fin à un outil de contrôle fantastique qui, en augmentant les droits des pouvoirs publics sous prétexte d’accès égalitaire pour tous et de non-discrimination commerciale, a permis la mise en place d’un principe de discrimination idéologique dont usent abondamment les Google, Amazon, Facebook et cie.
Le consommateur n’a son mot à dire que dans un sens (celui de l’histoire) – il se pourrait que ça change.
Ces mini révolutions made by Trump
Et que dit la grosse presse, pâmée d’indignation ? Exactement l’inverse. L’abolition de « l’internet ouvert » est une régression absolue dans la liberté d’expression, dans le respect des droits humains et promeut les grandes firmes des télécoms ! Le seul fait que la neutralité du net a été considérée comme un principe central à protéger lors du Sommet mondial sur la société de l’information et dans l’agenda 2030 de l’ONU devrait mettre les puces à l’oreille.
Comme le dit un article du magazine conservateur en ligne, American Thinker, rapporté par LifeSite, ce nouveau plan sur la « transparence » présenté le 21 novembre est « en fait une aubaine pour la liberté économique et politique, comme le sont toutes les autres annulations des règlements de l’ère Obama opérées par l’administration Trump, qui ont favorisé la croissance économique et réduit notre dépendance envers le gros gouvernement ».
Nombre de journaux conservateurs, comme le Washington Examiner ou le Daily Signal ont renchéri.
Le prétexte d’une discrimination commerciale pour une discrimination idéologique
Déjà, en février 2015, Ajit Pai qui n’était alors que sénateur avait déclaré que le plan d’Obama marquait « un tournant majeur dans le contrôle d’internet par le gouvernement ». Les fournisseurs d’internet devenaient obligés de ne pas entraver ou restreindre l’accès au réseau en pratiquant une différenciation des prix : les utilisateurs devaient avoir le droit d’avoir accès à son contenu sans discrimination, tant pour chercher des informations que pour les diffuser. Les FAI devenaient simplement « des conduits » sur lesquels la FFC avait pouvoir.
A côté de ça, les fournisseurs de contenu, à savoir les Google, Facebook, Paypal, Netflix, Apple, etc… avaient les mains libres, eux, et pour engranger moult bénéfices publicitaires, et pour imposer leur façon de voir et de penser… ce qui ne pouvait déplaire au gouvernement, étant donné la couleur politique des uns et des autres.
Cette prétendue neutralité du net, au nom des prétendues victimes de la cupidité des entreprises, consacrait une prise de position idéologique. Les libéraux voulaient tout simplement contrôler la libre circulation de l’information : au nom de l’égalité d’accès de tous, ils ont cherché à réglementer l’accès de chacun et, par-delà, la parole de la dissidence. Dans un éditorial de 2014, Investor’s Business Daily évoquait le discours qu’avait prononcé Obama en 2010 en Virginie : parlant des nouvelles technologies de l’information, il avait dit « Tout cela ne vous soumet pas vous seulement à de nouvelles pressions, cela soumet aussi notre pays et notre démocratie à de nouvelles pressions », CQFD.
Obama et sa neutralité libérale du net
L’Internet sans entraves est la pire opposition qui puisse être pour les tyrans – regardez les pare-feux fabuleux de la Chine ou de la Corée du Nord. Il est encore pire de se parer de bonnes intentions pour opérer semblables restrictions… Pour le sénateur Ted Cruz, ce n’est ni plus ni moins que de l’Obamacare, version media. Il s’agit de marginaliser et de réduire au silence ceux qui sont en désaccord avec le pouvoir – le strict inverse de la liberté de parole inscrite par les Pères Fondateurs dans le Premier Amendement de la Constitution.
Alors, ils agitent toujours ces maux « en soi » à éradiquer, comme le terrorisme, le fanatisme islamiste qui conduit aux attentats. La patronne de YouTube vient tout juste d’annoncer dans le Daily Telegraph qu’ils allaient déployer une force de police Internet forte de 10.000 personnes pour intensifier la guerre contre « l’extrémisme violent » et ceux qui veulent « tromper, manipuler, harceler ou même nuire »…
Mais on peut aller très, très loin, sous de tels griefs.
Contrôle, bâillonnement et mise à pied
Aux Etats-Unis, toutes les organisations qui ont rapport de près ou de loin avec le combat pro-vie ou la défense d’une vision chrétienne de la société et de ses lois, se battent contre les réseaux sociaux et les autres fournisseurs de contenus. LifeSite racontait hier comment Facebook lui a refusé la publication de l’histoire d’une héroïne pro-vie, sous de fallacieux et contradictoires arguments, en dépit de la décision d’un tribunal !
Apple vient de retirer une application de prière pro-vie de son App Store après les plaintes de pro-avortements. Et Twitter de bloquer une annonce exposant Planned Parenthood qui avait été lancée par la députée pro-vie Marsha Blackburn. Cet été, Paypal avait temporairement interdit à certains sites conservateurs de recevoir des dons en ligne via leur plate-forme. Les exemples sont pléthore.
« L’entreprise a un point de vue et utilise ce point de vue pour faire de la discrimination » a déclaré Ajit Pai. Voilà ce que permet la prétendue « neutralité du net ». Le monopole des GAFA, des Google et des Facebook fait courir un risque fondamental à la liberté de penser. Redonner aux fournisseurs d’accès un tant soit peu de marge de manœuvre face à la FFC, « ressusciter » ces adversaires qu’on avait réduits à l’impuissance, peut changer la donne – ou en tout cas la faire évoluer dans d’autres sens que ceux du progressisme mondialiste.