Un robot « licencié » dans un supermarché d’Edimbourg : il faisait peur aux clients

robot licencié supermarché Edimbourg
 
Le petit robot Fabio n’aura tenu qu’une semaine dans le premier magasin cyborg d’Ecosse. La chaîne de supermarchés Margiotta, du nom de la famille propriétaire, pensait innover en proposant aux clients de son « navire amiral » à Edimbourg de poser leurs questions à un mignon robot blanc installé là pour les besoins d’une expérience menée par la Heriot-Watt University. Licencié, Fabio – il ne fait pas l’affaire !
 
Malgré ses tonitruants « Salut ma belle », ses « tope-là » enjôleurs, ses blagues et ses accolades, Fabio n’a pas convaincu. Ses indications, données d’après le chargement de sa banque de données étaient pour le moins insuffisantes : « La bière ? – Elle est dans la section alcool » ; « Le fromage est dans les réfrigérateurs »…Faute de pouvoir accompagner les clients, le « shopbot » n’avait pas franchement les qualités d’un GPS et encore moins d’un être humain.
 

Le robot Fabio, familier et gentil – mais incompétent ! – a été licencié

 
Luisa Margiotta s’étant aperçue que Fabio n’était pas doué pour les renseignements, elle l’a limogé, l’intégrant dans une l’équipe chargée de faire découvrir une nouvelle variété de porc braisé aux clients. Mais alors que les employés humains parvenaient à faire goûter 12 échantillons du plat tous les quarts d’heure, Fabio n’en écoulait que deux. Pire, les clients avaient de plus en plus tendance à l’éviter.
 
Lorsque Franco et Luisa Margiotta ont « expliqué » au petit robot que son contrat allait pas être prolongé, Fabio a répondu : « Etes-vous fâchés ? » Nombre d’employés ont pleuré lorsqu’il a été remis dans sa boîte et réexpédié à Heriot-Watt.
 

Le supermarché Margiotta d’Edimbourg continuera de fonctionner avec du personnel humain

 
Le responsable de l’expérience, le Docteur Oliver Lemon, a avoué par la suite qu’il avait tout envisagé sauf cet attachement du personnel au cyborg.
 
Si d’aucuns se réjouissent de voir qu’après tout, les robots ne sont pas aussi près de prendre les emplois des hommes qu’on veut bien le croire – Luisa Margiotta est ainsi persuadée que les clients aiment discuter avec les employés et que l’avenir des robots est dans les tâches répétitives à l’entrepôt – la véritable leçon de l’histoire est sans doute là : dans cette possibilité de jouer sur l’anthropomorphisme.
 

Anne Dolhein