Un rapport fuité de la National Health Service (NHS) révèle qu’un nouveau dispositif en ligne mis en place pour les urgences qui ne justifient pas une intervention immédiate des secours mettra en relation les malades ayant besoin d’une « aide médicale rapide » avec un algorithme d’intelligence artificielle. Le traitement des demandes adressées par Smartphone ou par ordinateur via le « 111 » plutôt que le traditionnel « 999 » des secours devraient s’imposer largement d’ici à 2020. Il s’agira de près de 16 millions d’appels par an, soit le tiers de la totalité des demandes. Le Royaume-Uni se robotise…
Les groupes d’utilisateurs du système de santé britannique nationalisé s’inquiètent de la sécurité du nouveau dispositif et mettent en avant le nombre de patients qui pourraient être laissés pour compte, faute d’avoir accès à un ordinateur ou à un téléphone mobile connecté.
La NHS lutte contre la saturation des services d’appel d’urgence en les faisant traiter par des robots
La NHS peine de plus en plus à répondre aux besoins de la population ; le fameux numéro 111 est déjà incapable de gérer l’ensemble des appels. Lors des jours fériés du Nouvel An, un utilisateur sur cinq a abandonné ses tentatives de joindre le service, totalement saturé.
Par ailleurs, celui-ci est au centre de plusieurs scandales, y compris la mort d’un bébé dont les symptômes n’avaient pas été correctement pris en compte. C’est seulement à la suite de plusieurs erreurs que le service a engagé une plus importante proportion d’interlocuteurs ayant une formation médicale…
Dès 2020 les patients du Royaume-Uni auront des robots pour interlocuteurs
La mise en place d’une version en ligne automatisée dans plusieurs régions pilotes a rencontré un succès mitigé, séduisant surtout les plus jeunes lorsque la ligne téléphonique 111 était inaccessible.
Le logiciel permet aux patients de donner la liste de leurs symptômes, après quoi ils reçoivent un conseil : appeler le 999 où aller aux urgences dans un cas sur cinq, aller voir le médecin ou se soigner eux-mêmes. La proportion de ceux à qui l’on recommande l’automédication est légèrement plus élevée par rapport à celle observée lorsque les patients sont en rapport avec une personne physique.