C’est dans la province centrale de Henan en Chine que la police a commencé à se servir d’une technologie innovante pour repérer les délinquants à la gare ferroviaire de Zhengzhou. Portant une nouvelle sorte de « lunettes intelligentes », les agents parviennent à identifier facilement des suspects. Sept personnes ont été arrêtées déjà au moyen de cette identification faciale, alors que leurs photographies figuraient dans des dossiers des kidnappings ou de délit de fuite.
26 autres individus ont été interpellés pour utilisation de fausse identité.
Ces lunettes fonctionnent en recueillant les images vues par les policiers et en les envoyant directement vers une banque de données afin d’être comparées avec les photographies de personnes recherchées, explique Zhang Xiaolei, du service de relations publiques du département de la sécurité de la province.
La police en Chine porte des lunettes « intelligentes »
La technique est tellement au point qu’il suffit d’une seule image pour réaliser une identification faciale (supposée) certaine, alors que les moyens utilisés jusqu’à présent ne fonctionnaient qu’avec plusieurs prises de vue depuis des angles différents pour arriver au même résultat.
Le dispositif a été testé aux quatre entrées de la gare orientale de Zhenghzou depuis jeudi, le premier jour du festival de printemps qui amène des foules importantes à se déplacer : quelque 60.000 passagers y transitent chaque jour et leur nombre devrait atteindre 90.000 lors des pics de fréquentation.
Le Global Times, quotidien anglophone sous contrôle du pouvoir communiste central, cite un voyageur qui fait fréquemment le voyage entre Pékin et Zhenghzou : « Cela n’a pas du tout semblé différent par rapport à mes voyages précédents. Je n’ai pas remarqué que la police utilise des engins particuliers. »
Pour arrêter les délinquants, la Chine a recours à la reconnaissance faciale immédiate
Autrement dit, la surveillance de la population peut se faire de la manière la plus discrète, sans que les voyageurs ne se méfient le moins du monde en croisant des policiers qui sont pourtant capables de tout savoir sur eux par un simple regard.
Dans la province orientale d’Anhui, c’est un autre système d’analyse qui a été inaugurée en octobre dernier : là, on a eu recours à la reconnaissance vocale pour identifier les responsables d’escroqueries téléphoniques, ou encore de trafic de stupéfiants et de kidnappings. Moins précise que la reconnaissance faciale, celle-ci permet de décrire un suspect en donnant des informations liées à son accent, mais aussi en déterminant son sexe, sa taille et son poids. En attendant une identification plus fine avec la mise en place de l’identification de la « signature » vocale.
Bien sûr, ce qui est utilisé pour repérer des personnes soupçonnées d’infractions pénales peut servir beaucoup plus largement dans cette société de surveillance que la Chine répugne en aucune manière à mettre en place.