Le jeune homme de 17 ans avait perdu son téléphone portable ; en le récupérant, il a constaté qu’il y avait des propos « blasphématoires » à l’égard de l’islam sur sa page Facebook. Contenu dont il affirme ne pas être responsable mais que des musulmans ont vite « découvert ».
Mais une manifestation organisée contre lui dans son village de Dhair, dans le Lahore au Pakistan à mobiliser jusqu’à 3.000 musulmans en colère lundi, qui brandissaient des slogans tout en hurlant à la mort pour réclamer la décapitation de l’adolescent.
Les autorités locales ont confirmé que la foule avait même rassemblé des bidons d’essence pour mettre le feu aux maisons chrétiennes des environs, poussant les habitants à fuir. On parle de scènes de pillage dans les maisons laissées vides.
Patras Masih a tout fait pour désamorcer une possible déflagration en se rendant volontairement aux autorités locales pour empêcher que les extrémistes ne s’en prennent à ses frères chrétiens, selon la British Pakistani Christian Association.
Le blasphème contre l’islam et son « Prophète » est puni de mort au Pakistan. Si l’on n’a pas enregistré pour l’heure d’exécution, nombre de personnes, parmi lesquelles de nombreux chrétiens, croupissent dans les prisons après avoir été condamnés de ce chef – on pense à Asia Bibi – et des centaines de personnes sont en attente de jugement.