Un comble. Lorsque le Royaume-Uni quittera l’UE en 2019, seulement 1% de la population de l’UE – en Irlande et à Malte – vivra dans des pays où l’anglais est la langue officielle. Mais c’est un détail pour l’organe exécutif de l’UE qui n’a absolument pas l’intention de réduire l’utilisation de l’anglais après le Brexit.
C’est enfoui, en tout petits caractères dans le projet de budget de l’Union européenne 2021-27, mais c’est bien écrit : réunions et documents continueront à être tenues et produits en anglais.
N’en déplaise à Jean-Claude Juncker, le président de la Commission qui s’était mis à parler en français lors d’un discours à Florence, il y a tout juste un an, expliquant (non sans ironie) que l’anglais allait perdre de l’importance en Europe.
N’en déplaise aussi à l’ambassadeur de France auprès de l’UE, Philippe Léglise-Costa, qui quitta violemment une réunion bruxelloise mercredi dernier, parce que c’était encore en anglais et qu’il n’y avait pas de traducteur…
Outre-Manche on doit bien rire ! Surtout que les étudiants britanniques sont pour le coup les moins susceptibles en Europe (excepté les Grecs) de parler plusieurs langues étrangères… Mais l’anglais a vu sa côte croître depuis que la Suède, la Finlande et l’Autriche ont rejoint l’UE en 1995, et surtout depuis l’arrivée des d’Europe centrale et orientale au milieu de l’année 2000.
Le Brexit ne change malheureusement pas des décennies de culture anglo-saxonne…