Un rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, publié mardi, déclare possibles les réparations financières visant à compenser les torts causés par l’esclavage des personnes d’ascendance africaine, tout en reconnaissant que les réclamations judiciaires seraient compliquées par le temps écoulé et la difficulté d’identifier les auteurs et les victimes. Celle-ci « ne peut servir de base pour annuler l’existence d’obligations juridiques sous-jacentes », précise Guterres.
L’ONU reconnaît qu’il sera difficile d’identifier les victimes de l’esclavage
Le rapport regrette qu’aucun pays n’ait pris pleinement en compte le passé ni réparé le déracinement violent d’environ 25 à 30 millions de personnes d’Afrique sur une période de plus de 400 ans : « En vertu du droit international des droits de l’homme, l’indemnisation de tout dommage économiquement évaluable, adaptée et proportionnelle à la gravité de la violation et aux circonstances de chaque cas, peut également constituer une forme de réparation. »
L’idée de verser des réparations ou de faire amende honorable pour l’esclavage ne date pas d’hier, mais le mouvement a récemment pris de l’ampleur dans le monde entier en raison des demandes croissantes émanant des pays d’Afrique et des Caraïbes, ainsi que des revendications du mouvement Black Lives Matter. Il est vrai qu’elle n’a jamais eu de suite, l’esclavage ayant existé en tout lieu et à toute époque…
L’indemnisation coûtera des milliards aux nations occidentales
L’Union européenne a déclaré en juillet que le passé esclavagiste de l’Europe avait infligé des « souffrances indicibles » à des millions de personnes et a laissé entendre que des réparations étaient nécessaires en raison de ce « crime contre l’humanité ».
Le mouvement avait déjà été déclenché en Californie à travers des propositions sollicitées auprès d’une commission de quinze personnes nommées par la municipalité de San Francisco pour déterminer la nature et le montant des réparations. Faramineux !