La Russie se vide de sa force de travail. Dénatalité, émigration, guerre en Ukraine : la Russie en paie le prix par la contraction de sa force de travail, si importante qu’il lui manque près de cinq millions d’employés, surtout dans les secteurs de la manufacture, de la construction et des transports, selon un rapport de l’Institut de l’économie de l’Académie russe des sciences. Mais on manque aussi de spécialistes de l’informatique et d’employés de magasin, alors que des centaines de milliers de Russes ont quitté le pays depuis l’invasion de l’Ukraine. D’autres centaines de milliers d’hommes ont été sortis de la force de travail par la conscription. Poutine s’est réjoui récemment d’un taux de chômage historiquement bas (2,9 %) : en fait, les postes à pourvoir ne trouvent plus preneur et leur nombre avait déjà augmenté de 6,8 % en milieu de 2023 par rapport à l’année précédente. La pénurie de main d’œuvre devrait atteindre 4,8 millions de personnes pour l’ensemble de l’année 2023.