Il naquit dans une grande famille arabe chrétienne de Damas, vers 675. Il reçut une solide éducation, et servit pendant plusieurs années dans l’administration fiscale des califes omeyyades. Au début du VIIIe siècle, il fut contraint de quitter son poste : le calife avait décidé d’islamiser son administration.
Après avoir quitté Damas, il se rendit dans la région de Jérusalem, où il devint moine dans la laure de Mar Saba ; il y fit preuve d’une parfaite obéissance. Ordonné prêtre en 735, il partagea sa vie entre l’étude dans son monastère et la prédication à Jérusalem. Le patriarche de cette ville en avait fait l’un de ses conseillers.
Jean Damascène écrivit un certain nombre de traités théologiques remarquables. Il développa une importante théologie mariale (Marie, « espérance des désespérés »), fit la critique de l’islam et de plusieurs hérésies telles que le nestorianisme. Il s’opposa par ailleurs à l’iconoclastie des byzantins, notamment à l’empereur Léon III l’Isaurien, ainsi que des musulmans. Prenant la défense du culte des saintes images, il établit la distinction entre l’adoration (latreia, latrie), adressée seulement à Dieu, et la vénération (proskynesis, dulie), adressée en utilisant une image à celui qui est représenté.
Il mourut probablement le 4 décembre 749. Cinq ans plus tard, en 754, il fut anathématisé par le concile iconoclaste de Hiéreia, avant d’être réhabilité par le concile de Nicée II en 787. Jean Damascène fut déclaré Docteur de l’Eglise par Léon XIII en 1890.
Prière de saint Jean Damascène de dévotion à la Vierge Marie : « Ayant confiance en vous, ô Mère de Dieu, je serai sauvé ; ayant votre protection, je ne craindrai rien ; avec votre secours, je combattrai et mettrai en fuite mes ennemis : car votre dévotion est une arme de salut que Dieu donne à ceux qu’Il veut sauver. Ainsi soit-il. »