Les évêques catholiques de Turquie consacrent leur pays au Cœur Sacré de Jésus

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Le vendredi 7 juin, sous la présidence du nonce apostolique Mgr Marek Solczyński, la quasi-totalité des évêques des quatre communautés catholiques de la Turquie ont consacré le pays au Sacré-Cœur. La cérémonie s’est déroulée à la cathédrale Saint-Jean d’Izmir (Smyrne) et rassemblait les catholiques de rite latin, arménien, syriaque et chaldéen. L’idée de la consécration avait surgi chez le P. Alessandro Amprino, chancelier de l’archidiocèse de Smyrne qui représentera l’Eglise catholique turque lors du 53e Congrès eucharistique international à Quito, en Equateur, pays qui le premier entreprit cette démarche de consécration il y a 150 ans, en 1874, à la demande du très catholique président Gabriel Garcia Moreno.

Depuis lors, 25 pays au total se sont consacrés au Sacré-Cœur de Jésus, notamment le Portugal, l’Albanie, la Bolivie, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, la Slovaquie, le Guatemala, la Hongrie, l’Inde, le Mexique, la Moldavie, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la Pologne, le Kenya, la République dominicaine, la Roumanie, l’Espagne, la Tanzanie, le Timor-Oriental et le Zimbabwe.

 

La Turquie consacrée au Sacré-Cœur par tous ses évêques catholiques

Le P. Amprino a indiqué qu’il avait eu cette inspiration en constatant « l’enthousiasme et les fruits spirituels » qui avaient accompagné la consécration de l’Equateur.

La consécration s’accompagnera à une date ultérieure d’une retraite spirituelle pour les religieux à Iskenderun et un autre événement est prévu pour la clôture de l’année nationale eucharistique turque le 24 novembre prochain.

L’archevêque d’Izmir, Mgr Martin Kmetec, OFM Conv. et président de la conférence épiscopale, a déclaré que le but de la consécration était « de redécouvrir et de renouveler la consécration qui a eu lieu le jour du baptême, de renoncer aux séductions du mal pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, de remettre toute sa vie entre les mains du Christ, même face à la violence ».

Des propos forts alors que la persécution des catholiques et des chrétiens, violente ou administrative, est une réalité sur le sol turc depuis l’empire ottoman jusqu’à ce jour : on pense au génocide des Arméniens et ses millions de victimes comme à l’attaque terroriste revendiqué par l’Etat islamique qui frappa l’église de Notre-Dame de la Nativité à Büyükdere il y a cinq mois.

 

Jeanne Smits