Des déclarations suivies de démentis de la part du ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, suggèrent que les pourparlers en cours pour un accord d’échange pétrole brut contre marchandises pourraient prochainement aboutir.
Ces négociations s’étaient ouvertes en janvier et portaient sur l’importation par la Russie, lui-même deuxième exportateur mondial de pétrole après l’Arabie Saoudite, d’un tiers des volumes vendus par l’Iran, et ce malgré l’absence de raffineries à proximité des ports où le pétrole serait livré.
Il s’agissait alors de contourner les sanctions subies par l’Iran, peut-être en permettant la revente du brut par la Russie à des pays tiers (ce qui contreviendrait tout de même aux sanctions).
Les volumes de pétrole en cause avaient été progressivement revus à la baisse jusqu’à ne plus représenter qu’un dixième de ceux initialement évoqués.
La mise en place de sanctions contre la Russie explique assurément cette nouvelle stratégie de Moscou qui semble vouloir mettre en place les échanges « selon les besoins du marché », selon une déclaration faite mercredi.
Le monde a besoin d’énergie : c’est pour la Russie un levier de pouvoir.