Al Gore, XR, et la Crise de la santé mentale

Al Gore Santé Mentale
 

L’ancien vice-président américain Al Gore devenu militant vert, qui fut en 2006 la figure centrale du film de propagande écologiste Une vérité qui dérange qui lui a valu le prix Nobel de la paix en 2007, a trouvé un nouveau moyen de terroriser le public avec le prétendu réchauffement du climat par l’homme : l’inaction climatique des gouvernements provoque une crise mondiale de la santé mentale. Et ce col blanc international libéral agit en symbiose avec les extrémistes radicaux d’Extinction Rebellion, ou XR, qui pratiquent une désobéissance civile particulièrement violente pour « sauver le climat » et qui se trouvent avoir besoin d’assistance médicale pour gérer leur stress.

 

Al Gore, le politicien qui s’est pris au jeu

Dans un entretien sur CNN à propos de l’élection présidentielle américaine de 2020, il a jeté : « Il y a une crise de la santé mentale dans le monde. Je crois qu’une des principales raisons à cela est que les jeunes gens constatent que nous ne sommes pas encore en train de résoudre la crise du climat, ou de relever ces autres défis. » Puis, présentant Donald Trump comme un danger mortel pour la démocratie, il a martelé qu’il y avait urgence : « Maintenant le temps est venu d’agir. » La seule réponse « au désespoir politique est l’action politique ». Gore, en tant qu’acteur dans Une vérité qui dérange, avait su faire passer un message effrayant mais mensonger (un tribunal de Londres y avait relevé 9 grosses erreurs).

 

La crise ? Quelle crise ? Il n’y a que le climat !

Aujourd’hui, il reprend le même discours de peur : si les jeunes ont des états d’âme, ce n’est pas à cause de la crise économique, de l’inflation, des folies de l’arc-en-ciel, des violences, de l’immigration, c’est qu’ils ont peur du climat parce qu’on ne fait pas assez pour lui. On arrive ici au bout d’un processus absurde : partant d’un réchauffement constaté dont on ne sait ni s’il dure encore ni quelle en est l’ampleur, on lui invente une cause fantaisiste, l’activité humaine, et sur cette fausse cause on bâtit une grande Cause, sauver le climat, objectif qui n’a bien sûr aucune chance d’être atteint, puis l’on affirme que cela porte sur le système des gens, et l’on tire de ce désarroi la conséquence qu’il faut « faire plus » pour atteindre l’objectif absurde et inaccessible.

 

XR rebelle, XR relaxé, mais XR au bord du gouffre

Cette stratégie cynique a trouvé un écho (à moins qu’elle n’ait été élaborée avec eux) chez les militants de XR, la grande organisation d’écologistes radicaux britanniques. On se souvient que leurs actions « disruptives » avaient causé, à plusieurs reprises, des violences et de gros dégâts. La justice anglaise a été plus que clémente, complice avec XR, relaxant récemment neuf de ses membres pour des déprédations d’une valeur de 500.000 livres au siège londonien de la banque HSBC. Le plus beau est que dans un message de propagande, XR a soutenu que le changement de climat et la nécessité où elle se trouve de manifester « conduisent certains d’entre nous à avoir besoin d’aide ».

 

Les rendre fous puis s’inquiéter de leur santé mentale

Elle engage ceux qui le ressentent à participer à des séances psychothérapiques avec notamment Climate Psychology Alliance (CPA). Sur son site internet CPA s’offre à éclairer les manifestants de plus de dix-huit ans qui « éprouvent une détresse liée à l’environnement, incluant celle qu’engendre l’éco-activisme ou le travail dans le domaine du climat ». Elle s’adresse en particulier à ceux qui sont « choqués, désorientés, éprouvent de la peur et de l’impuissance, une impression de panique » devant la « réalité de l’urgence climatique ». Elle promet que ses séances permettront aux manifestants qui se « sentent submergés, désespérés, en burn-out » de se remettre en selle. La boucle est bouclée : la folie du changement de climat envoie les fous qu’elle a convaincus en traitement psychiatrique.

 

Pauline Mille