Dès le début de l’année dernière, informe l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les amis d’Ahmad A., un demandeur d’asile palestinien né dans la Péninsule arabique, ont remarqué des changements dans son comportement. Il y avait des jours où il évitait les contacts, ne buvait pas d’alcool, se rendait à la mosquée et insultait ses amis musulmans qui ne respectaient pas les règles de l’islam. Et puis il y avait des jours où il redevenait lui-même : un jeune homme courtois et amical, qui gardait espoir en la possibilité d’avoir une vie meilleure en Allemagne. Il est tout simplement usé psychiquement, pensaient ses amis. Le 28 juillet, Ahmad A. est entré dans un supermarché de Hambourg, a pris un couteau de cuisine dans un rayon et a mortellement blessé un client avant de sortir dans la rue et de faire trois autres blessés aux cris de « Allah Akbar ». Le pire n’a été évité que grâce à l’intervention de passants courageux qui sont parvenus à le maîtriser. Arrivé en Allemagne en mars 2015 depuis la Norvège, Ahmad A. avait été remarqué par les services allemands en raison d’éléments « montrant une radicalisation » religieuse, a expliqué le ministre de l’Intérieur du Land de Hambourg après l’attaque. Même si Ahmad A. a reconnu, d’après les informations données mercredi par les médias allemands, que son but était de tuer un maximum de chrétiens et de jeunes et qu’il avait d’abord envisagé une attaque au camion, pour Der Spiegel, ce cas typique de terrorisme islamique « illustre un problème de la politique allemande des réfugiés » : alors que le nombre de réfugiés présentant des troubles mentaux augmente, l’aide psychologique offerte par l’Etat ne suit pas cette évolution. « Dans le cas d’Ahmad A., cela a été fatal », explique doctement l’hebdomadaire.
Culture de l’excuse et déni de réalité face au terrorisme islamique ou réel problème de troubles mentaux chez les « réfugiés » ?
Plus sérieusement, Der Spiegel évoque les études faites en Allemagne qui montrent qu’il y a un réel problème de troubles post-traumatiques et de dépression chez les demandeurs d’asile (systématiquement appelés « réfugiés » par l’hebdomadaire, même si beaucoup, comme Ahmad A. ou avant lui l’auteur du terrible attentat au camion de Berlin, se voient refuser leur demande d’asile sans être pour autant expulsés). Selon le journal allemand, 40 % de ces « réfugiés » seraient dépressifs ou auraient des pensées suicidaires. Pour certains, cela vient de ce qu’ils ont réellement vécu avant de venir, pour d’autres ce serait la faute aux décisions politiques qui rendent très difficile le travail des thérapeutes : décisions de rapatriement dans le pays d’origine, manque d’accès aux cours d’allemand, obstacles au regroupement familial, etc. « Le meilleur remède pour des réfugiés traumatisés », explique un docteur cité par Der Spiegel, « c’est de se sentir estimé et surtout d’avoir des perspectives claires ».
Les musulmans radicaux déjà infiltrés en Allemagne font du recrutement chez les demandeurs d’asile
Et ce qui inquiète les psychiatres, psychologues et interprètes impliqués dans l’aide aux demandeurs d’asile, c’est de voir l’exploitation qui peut être faite par les salafistes des difficultés psychiques de ces musulmans fraîchement arrivés : 430 cas de recrutement de futurs djihadistes par les musulmans radicaux déjà infiltrés en Allemagne ont été enregistrés rien que l’année dernière par les autorités allemandes, ce qui est bien entendu sans compter les cas non enregistrés, sans doute encore plus nombreux.
En revanche, pour le responsable d’une association d’aide aux réfugiés de Hambourg, également cité par Der Spiegel, les « réfugiés » qui ont besoin d’un soutien psychologique sont pour la plupart des gens déprimés et angoissés, mais certainement pas agressifs : « Si une personne est radicalisée, elle n’est généralement pas intéressée par une thérapie ».
L’hebdomadaire allemand s’inquiète encore de la santé mentale des djihadistes de l’Etat islamique qui vont rentrer en Europe après la libération de Rakka et de Mossoul, car ces gens « auront besoin de soins toute leur vie ».
Et pour finir, en bas de ce splendide exercice d’auto-flagellation et de déni de réalité face à la menace islamo-terroriste, Der Spiegel explique à ses lecteurs que l’article est fermé aux commentaires, car le sujet des réfugiés provoque toujours un nombre tel de remarques « déraisonnables » ou « insultantes » que les modérateurs du journal n’arrivent plus à les gérer.
Va comprendre, Charles !