La phrase est d’Angela Merkel elle-même, s’exprimant à l’occasion d’une cérémonie commémorant les 500 ans de l’affichage des 95 thèses de Wittemburg, qui s’est tenue mardi dans l’église où il est dit que Luther a placardé ses critiques de l’Eglise catholique en 1517.
Flanquée du président allemand Frank-Walter Steinmeier, cette fille de pasteur protestant a ajouté, lors de la réunion à la mairie de Wittenburg qui a suivi la visite de l’église qui abrite le corps de Luther : « Il a posé les fondements d’une nouvelle compréhension de l’homme, et des développements qui allaient amener la démocratie moderne. »
Mme Merkel a ajouté qu’il fallait tout de même remettre en question l’antisémitisme de Luther, invoquée par l’idéologie nazie, sans jamais l’effacer de son héritage théologique : « Cela fait pour moi partie de l’évaluation historique globale dont nous avons besoin. »