L’histoire est incroyable mais vraie. Chacun a pu observer depuis qu’elle occupe l’hôtel de Ville de Paris qu’Anne Hidalgo est un maire plus soucieux d’idéologie politique que de gestion exacte. Et quand elle a passé trois semaines à Tahiti en alléguant la nécessité d’aller inspecter les installations de surf pour les Jeux Olympiques, ce qu’elle n’a finalement pas fait, tout le monde a souri et quelques-uns ont suggéré qu’elle passait du bon temps aux frais de la princesse. Jusque-là, rien de bien extraordinaire, c’est le tran-tran des élites républicaines. Mais là où cela se corse, c’est que, quand l’opposition au conseil municipal lui a reproché la chose, elle a trouvé une réponse hallucinante. « Vous avez oublié de dire que chaque année le premier voyage que je fais est… à Auschwitz. » Les observateurs en sont restés sans voix. C’est très bien de rendre hommage aux victimes des camps, mais quel rapport avec Tahiti ? Madame Hidalgo pense-t-elle qu’une bonne action justifie des fantaisies postérieures ? Ou le soleil de la Polynésie a-t-il frappé trop fort ? Quelques semaines après l’attaque du Hamas contre Israël, c’est en tout cas d’un goût douteux.
Après avoir comparé son voyage-alibi à Tahiti au voyage de mémoire à Auschwitz, #AnneHidalgo accuse @datirachida de ne s’y être jamais rendue.
— Changer Paris (@GpeChangerParis) November 15, 2023
R. Dati s’y est recueillie avec émotion à l’invitation de Simone Veil. Nous condamnons cette instrumentalisation indécente #antisemitisme pic.twitter.com/D2KHcqV0fl