Hier, Vladimir Poutine fêtait son soixante-deuxième anniversaire ; il en a profité pour s’accorder un jour de repos dans la taïga sibérienne dont le Kremlin n’a diffusé aucune photo.
Mais pendant ce temps-là, c’est un véritable culte qui était célébré partout ailleurs dans le pays : rassemblement en son honneur en Tchétchénie, exposition à Moscou de peintures présentant les « douze travaux de Poutine » en référence aux exploits du demi-dieu de la mythologie romaine Hercule, vente de t-shirts à l’effigie du chef de l’Etat à deux pas du Kremlin, vidéo d’enfants chantant ses louanges à Saint Pétersbourg…
A Moscou, Grozny, ou sur les réseaux sociaux, les félicitations au chef de l’Etat ont afflué. Ce n’est pas la première fois et Vladimir Poutine s’est déjà défendu à plusieurs reprises des accusations de culte de la personnalité…
Mais les sondages le portent désormais à 85 % d’opinions favorables après la crise ukrainienne et l’annexion de la Crimée en mars dernier.
L’anniversaire de Poutine met en évidence la renaissance du culte de la personnalité
Sergueï Medvedev, politologue à la Haute Ecole d’Economie de Moscou, a parlé d’une « forme douce et post-moderne du culte de la personnalité qui dure depuis dix ans ». Il a affirmé qu’il s’agit d’« un culte qui part d’en bas, et que le sommet n’empêche pas » de s’exprimer, notant un retour « des archétypes soviétiques » et un « phénomène de psychose collective ».
Cherché ou non, ce culte de la personnalité est réel et rappelle aux plus anciens de bons vieux souvenirs…