Il avait été précurseur en lançant « Siri » en 2011 (l’assistant personnel intelligent), le géant de l’électronique Apple semble vouloir regagner le terrain perdu depuis ces six années, face à ses lourds concurrents. Selon une source anonyme entreprise par Bloomberg, la firme prévoirait pour ses terminaux iOS une puce dédiée à l’intelligence artificielle.
Elle aurait pour effet de concentrer un certain nombre de tâches et donc de réduire la consommation d’énergie. Il y a aussi des chances pour que les développeurs d’Apple aient accès à la puce pour décharger les applications ayant trait à l’intelligence artificielle.
Un module dédié spécialement conçu pour un traitement de l’Intelligence Artificielle exigeant
Elle s’appelle « Apple Neural Engine ». Et aurait pour but de délester le processeur central et le processeur graphique de la puissance de calcul nécessaire à un certain nombre de tâches habituellement traitées par l’homme, comme la reconnaissance faciale ou celle de la parole.
Les tâches seraient ainsi effectuées localement plutôt qu’à distance, dans le cloud, en liaison avec les serveurs d’Apple. Elle permettrait aussi de limiter la consommation électrique des terminaux iOS qui l’embarqueront et de libérer de la puissance de calcul sur l’iPhone et l’iPad.
Un processeur compatible IA qui pourrait aussi permettre à Apple d’intégrer par la suite aux périphériques des fonctionnalités plus avancées, en particulier dans le secteur de la réalité augmentée ou des voitures autonomes.
La puce d’Apple n’est pas la toute première
Si la puce d’Apple n’a pas encore été rendue publique, le directeur général, Tim Cook, a plusieurs fois affirmé que l’intelligence artificielle, avec la réalité augmentée, était l’un des deux piliers de développement de la firme à la pomme.
Comme elle l’est pour d’autres géants du secteur – le mouvement est généralisé. Apple est loin d’être la seule dans cette course à l’IA qui s’est récemment déployée, notamment via les assistants numériques Amazon’s Echo et Google Home.
La toute dernière puce pour les smartphones, Snapdragon de Qualcomm Inc., dispose d’un module pour gérer les tâches d’intelligence artificielle. Et Google a sorti en 2016 sa première puce du genre, appelée unité TPU (Tensor Processing Unit) destinée à faciliter dans les centres de données le traitement des résultats de recherche et de reconnaissance d’images.
L’entente des grands : « Partnership on AI »
De la concurrence, oui, il y en a, mais l’entente est également capitale pour un enjeu de cette ampleur… Fin septembre 2016, les cinq géants du net – Amazon, Google et sa filiale DeepMind, Facebook, IBM et Microsoft – annonçaient la mise en place d’une organisation commune, appelée « Partnership on AI », destinée à promouvoir l’intelligence artificielle, tout en définissant « les meilleures pratiques » sur de nombreux domaines : éthique, équité, confidentialité, interopérabilité, etc.
Apple vient de les rejoindre au début du mois de février. Un mois auparavant, elle publiait son premier document IA. De quoi attirer de nouveaux chercheurs dans ses équipes, alors que son manque de transparence la pénalisait jusque-là.
L’Intelligence Artificielle s’invite dans vos téléphones portables…