Le gouvernement de l’Arabie saoudite s’est engagé à construire 200 mosquées en Allemagne – si les autorités du pays le permettent – en vue de répondre à la « demande » créée par l’afflux de centaines de milliers de « réfugiés » depuis des pays musulmans comme la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan… Selon le journal libanais Al Diyar, l’Arabie saoudite aurait pris cette décision après avoir été sollicitée par un comité de cheiks. Elle s’est aussi engagée à donner au moins 200 millions de dollars, sans que l’on sache si la somme est destinée à venir en aide directement aux migrants ou à financer la construction des lieux de culte.
L’Arabie saoudite tente peut-être ainsi de répondre aux critiques qui l’accusent d’alimenter la guerre en Syrie mais de ne rien faire pour venir en aide aux populations. En 2014, le pays a accepté d’accueillir exactement 561 réfugiés, et 100 demandeurs d’asile, selon les chiffres de l’ONU. Le Qatar et Bahrein en ont fait entrer encore moins. Ils sont pourtant les voisins directs des zones de conflit. L’Allemagne, elle, s’est dite prête à accueillir jusqu’à 800.000 réfugiés…
La presse libanaise parle de 200 mosquées et 200 millions de dollars
Enfin généreuse, l’Arabie saoudite ? Voire. Mahomet lui-même a pratiqué l’hégire – l’émigration – et le bon musulman modèle sa conduite sur celle du « Prophète ». Etendre ainsi pacifiquement l’islam est assurément un devoir sacré que la construction de mosquées vient mettre en évidence. Si l’opération permet à un pays qui pratique une variante des plus rigoureuses de l’islam de peser à distance sur des mosquées en Allemagne et dans d’autres pays non musulmans, c’est toujours ça de pris. Elle ne ferait que suivre l’exemple de la Turquie qui finance et gère nombre de mosquées et d’écoles en Allemagne, bon moyen de créer des communautés musulmanes et de préserver l’identité des groupes qui se constituent au sein du pays d’accueil.
L’Arabie saoudite prête à « aider » les « réfugiés » – mais en Allemagne
De même qu’en France, les installations de mosquées en Allemagne, surtout lorsqu’elles sont financées depuis l’étranger ou qu’elles prétendent récupérer des églises chrétiennes vides, rencontrent une opposition croissante de la part des autochtones. Mais que pèsera ce refus face à une situation de crise créée de toutes pièces ?