Des « armes de destruction massive » vétustes
George W. Bush a mené la guerre contre l’Irak en 2003 en l’accusant de détenir des « armes de destruction massive ». A leur place, les troupes américaines ont découvert un arsenal chimique vétuste qui datait de la première guerre du Golfe, et… l’Etat islamique en possède une partie.
Selon les révélations du New York Times, hier, près de 5.000 ogives, obus ou bombes chimiques auraient en effet été découverts en Irak par l’Amérique et ses alliés entre 2004 et 2011. Elles contenaient du gaz moutarde, du sarin et d’autres agents neurotoxiques.
Les USA laissé un arsenal chimique à disposition de l’Etat Islamique
Toutes ces « armes de destruction massive » auraient été fabriquées avant 1991 : rien à voir avec le matériel de pointe inventé par les services de Bush pour justifier l’invasion de l’Irak. Le New York Times rappelle d’ailleurs le soutien de plusieurs pays occidentaux à Saddam Hussein, qui lui a permis de produire cet arsenal. En évoquant le rôle d’entreprises allemandes – mais pas seulement. Les Etats-Unis auraient, selon le New York Times, violé la convention sur les armes chimiques, qui impose que celles-ci soient sécurisées et détruites selon un protocole précis.
Ce qui fait qu’aujourd’hui l’Etat Islamique, qui occupe désormais une grande partie du territoire irakien, dont les ruines du Muthanna State Establishment, à Samarra, lieu principal de production d’agents toxiques dans les années 80, est en possession d’un arsenal chimique. Une nouvelle qui sort fort opportunément quand les Etats-Unis intensifient leurs frappes contre l’Etat islamique.