Union homosexuelles, Alfie Evans, ordination de femmes, communion avec les protestants… : Mgr Athanasius Schneider dénonce un « Syllabus des erreurs de l’Eglise »

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Les clercs qui « bénissent » les unions homosexuelles « réinstaurent une forme de prostitution propre aux temples païens », ce qui « peut être assimilé à une apostasie », a déclaré Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse Sainte-Marie d’Astana, au Kazakhstan. Dans un entretien accordé au site OnePeterFive, ce prélat réputé pour sa défense acharnée de la vie, de la famille et de l’orthodoxie catholique, dénonce un nouveau « Syllabus des erreurs de l’Eglise catholique », citant, outre la question des unions homosexuelles, celles de l’ordination des femmes, de la communion avec les protestants, du mariage des prêtres… Mgr Schneider exprime aussi son indignation devant le traitement du cas du petit Alfie Evans, dénonçant l’attitude de l’épiscopat britannique.
 

Des prêtres bénissant des unions homosexuelles « commettraient un péché plus grave » que celui de sodomie

 
Commentant la campagne, amorcée en Allemagne, visant à permettre aux prêtres catholiques de bénir des relations entre personnes de même sexe, Mgr Athanasius Schneider estime que les clercs qui se livreraient à ces actes commettraient un péché plus grave encore que celui de sodomie. « Quand des membres du clergé promeuvent la bénédiction de relations homosexuelles, ils promeuvent un péché qui insulte le Ciel et ils défendent une absurdité », estime-t-il. « De ce fait, ces clercs commettent eux-mêmes un péché, et ce péché est plus grave encore que celui commis par les partenaires homosexuels qu’ils bénissent du fait qu’ils fournissent des incitations à vivre une vie de péché continu, exposant au danger de la damnation éternelle ». Les actes homosexuels peuvent « causer une mort spirituelle, mais aussi corporelle en raison des risques très élevés » de maladies sexuellement transmissibles, ajoute Mgr Schneider. Pour lui, de telles bénédictions « frisent l’apostasie » et peuvent se voir opposer ces mots de l’Ecriture : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes qui depuis longtemps ont été marqués d’avance pour cette sentence : ces impies travestissent en débauche la grâce de notre Dieu et renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ » (Jude, 4).
 

La mort du petit Alfie Evans, soutenue par les évêques britanniques, dénoncée par Mgr Athanasius Schneider

 
La mort du petit Alfie Evans imposée par la justice britannique et le corps médical du système public de santé indigne Mgr Athanasius Schneider, pour qui ce drame « est la partie émergée de l’iceberg ». L’iceberg, c’est « l’anti-culture moderne qui tue des enfants à naître, pratique légalisée pour la première fois dans l’histoire par la dictature communiste et marxiste de Lénine en 1920 », rappelle-t-il. « Depuis les années 1960, la légalisation du meurtre des enfants à naître s’est répandue dans les pays occidentaux de façon parfaitement orchestrée », relève Mgr Schneider, qui dénonce « une idéologie outrageante pour l’humanité sous le masque cynique des supposés droits de la femme ou d’une fumeuse santé reproductive ». Le cas d’Alfie a dévoilé les convictions profondes de chacun, insiste Mgr Schneider, visant les évêques britanniques – en particulier l’archevêque de Liverpool le cardinal Vincent Nichols -, qui ont publié des communiqués soutenant la position euthanasique contre la volonté des parents.
 
Reste que dans le cas d’Alfie, estime Mgr Schneider, le camp des politiciens, des juges et des médecins favorables à la mort de l’enfant « ont perdu toute leur crédibilité morale d’impartialité, de transparence et de justice ». Le vainqueur est « la petite armée d’Alfie » car, « aux yeux de Dieu et même aux yeux de l’Histoire, ceux qui défendent le plus faible, qui sont en tête du combat pour les enfants à naître ou les enfants nés handicapés, seront toujours vainqueurs » : « Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant » (Psaume 126).
 

Ordination des femmes et communion accordée aux protestants, soutenus en sous-main par la franc-maçonnerie

 
Citons encore les considérations de Mgr Athanasius Schneider sur l’ordination des femmes et la communion accordée aux protestants. L’évêque auxiliaire d’Astana relève que ces deux thèmes, soutenus en sous-main par la franc-maçonnerie, gagnent des soutiens dans l’Eglise grâce à de nombreux alliés du pape François. Mgr Athanasius Schneider dénonce la proposition des évêques allemands de donner dans certains cas la Sainte Communion aux protestants. Depuis l’entretien, l’épiscopat allemand a rencontré le pape pour s’entretenir de ce dernier sujet, un « mensonge » selon Mgr Schneider car la communion implique de croire en l’enseignement de l’Eglise catholique. Notons que la rencontre avait précédé la tenue, le 8 mai, du Met Gala au Metropolitan Museum, où une galerie new-yorkaise avait ouvertement ridiculisé l’Eglise en habillant Rihanna en pape et en ridiculisant la Vierge Marie et le Christ, le tout en présence de l’archevêque de New York, Mgr Timothy Dolan et alors que l’Eglise avait prêté des habits sacerdotaux.
 

L’ordination de femmes « détruirait l’Eglise dans un de ses principes essentiels »

 
Dans un ouvrage récemment louangé par le pape Bergoglio, un prêtre se permet d’envisager qu’un jour une femme accède au trône de Pierre. Pour Mgr Schneider, l’ordination d’une femme, comme le pratiquent des Eglises protestantes et l’Eglise anglicane, « détruirait l’Eglise catholique dans l’un de ses principes essentiels ». Mais cela « ne peut survenir » car cette dernière « est indestructible », le Christ est Sa « vraie tête » qui « ne permettra pas que les portes de l’enfer prévalent contre elle ». Mgr Schneider en appelle au Concile de Trente, au magistère de saint Jean Paul II et au droit canon pour expliquer que « l’ordination » d’une femme est « non seulement une impossibilité ontologique mais un péché grave ». Il estime que le mariage des prêtres serait « une réaction uniquement humaine » au manque de vocations dans certaines régions et note « qu’une loi de l’Eglise établit que dès lors qu’un homme marié est ordonné, il ne peut plus avoir de relation sexuelle avec son épouse ».
 

Matthieu Lenoir