Les athées sont plus intelligents que les croyants selon… un athée !

Les athées sont plus intelligents que les croyants selon un athée
 
Le Salon Magazine vient de publier un article qui affirme que la foi religieuse relève du domaine de l’ignorance… La classique attaque antireligieuse à la veille de Noël, rien de bien nouveau.
 
Les mêmes arguments sont resservis par l’athéiste professionnel John G. Messerly : » La religion peut nous aider de la même manière que le whisky aide un pochard, mais nous ne voulons pas vivre notre vie ivre » lance-t-il fièrement avant de lister les « arguments » censés prouver que les croyants sont moins intelligents que les athées…
 
Il affirme que les croyances religieuses ne sont que « de vulgaires superstitions » qui ne font que « baser nos vies sur des illusions » et qu’il est temps que « l’enfance se termine » et que l’homme « affronte la vie avec ses aspects mornes et sa beauté, sa soif et son amour »… Qualifier les croyances de « superstitions » pour embrasser un univers privé de sens… Intéressant.
 
Messerly, très original décidemment, livre la corrélation qui existe entre le rejet de la foi et l’éducation (laïque). Il a raison lorsqu’il affirme que « les croyances religieuses disparaissent avec l’accomplissement éducatif, particulièrement avec une éducation scientifique », c’est un constat.
 
Mais il serait honnête de préciser que les scientifiques, aussi brillants soient-ils, ne sont pas connus pour leurs prouesses philosophiques ou leur perspicacité théologique : les sciences naturelles ne permettent pas de donner un sens… c’est hors du champ de sa méthodologie.
 
Il est vrai que de très nombreux adolescents perdent leur foi pendant leurs études, certains y reviennent d’autres non.
 
Mais c’est d’abord parce que la pression anti-religieuse y est très forte !
 
Que dire alors des intellectuels, éduqués et croyants ? Messerly les accuse de mentir « parce qu’il est socialement inacceptable (de ne pas croire) et qu’ils ne veulent pas être hors du courant dominant ou prendre le risque de ne pas être réélus ou aimés s’ils professent autre chose ». Pourtant, quiconque a passé quelques instants dans des cercles académiques sait combien ils sont loin des préoccupations religieuses et parfois même assez hostiles…
 
L’éducation ou l’intelligence innée ne garantissent ni sagesse ni bonté : les exemples de monstres très intelligents sont légion.
 
Mais en bon matérialiste vigoureux, Messerly affirme que « les gênes et l’environnement expliquent les comportements et croyances religieuses, les gens agissent parce qu’ils ont des génomes dans un environnement. » Aucune place pour la liberté, les croyances sont un mensonge.
 
Mais se demande-t-il quel gène est responsable de la croyance, quel est l’évolution qui a permis son athéisme ?
 
Messerly ne prouve rien, ne convainc personne de l’inexistence de Dieu…
 
Il sert peut-être, comme d’autres avant lui, à satisfaire l’égo de ses camarades athées qui se pensent avec lui nettement plus intelligents…