Attentat aux Etats-Unis : Mohamed Soliman explique ses motivations qui sont liées à l’islam

Attentat Soliman motivations islam
 

Dimanche, à Boulder, dans le Colorado, un ressortissant égyptien a semé la panique dans une manifestation pro-israélienne pacifique qui réclamait la libération des otages retenus à Gaza. Plus d’une douzaine de personnes ont été blessées et les autorités ont parlé d’acte terroriste ciblé.

Cet événement, le premier du genre sous l’ère Trump, a fait ressortir le problème des visas, dont la généreuse et dangereuse distribution sous l’ère Biden a permis de très nombreuses entrées aux Etats-Unis, soi-disant temporaires mais rarement suivies de sorties. Et la réponse de la nouvelle administration est, comme on pouvait s’y attendre, musclée.

Il permet aussi de pointer le cœur, la source de la violence. Mohamed Soliman, l’auteur suspecté des faits, père de cinq enfants, arrivé aux Etats-Unis il y a seulement trois ans, a déclaré ses motivations lors d’enregistrements vidéos très clairs où il apparaît casquette vissée sur la tête et sans barbe : il y déclare que le djihad doit être effectué pour l’amour d’Allah et que rien d’autre n’est plus important (CQFD). C’est ce que dit le Coran et donc l’islam.

Un bon rappel de fond de la réalité religieuse de ce combat, alors que l’actualité permet aux médias de tout tourner en politique.

 

Islam : le premier attentat de l’ère Trump

C’était une manifestation locale du mouvement international « Run for Their Lives », qui organise régulièrement des marches dans différents pays pour maintenir l’attention sur le sort des otages israéliens détenus depuis le 7 octobre 2023. Armé d’un lance-flammes artisanal et criant « Free Palestine », Mohamed Soliman a approché le groupe et jeté deux cocktails Molotov sur les manifestants dont une douzaine ont présenté des brûlures et divers traumatismes – la victime la plus âgée avait 88 ans.

Et cela aurait pu être bien pire : il a déclaré aux enquêteurs avoir cherché à acheter une arme (en suivant parallèlement une formation au port d’arme dissimulé), mais se l’être vu refuser en raison de sa citoyenneté. Il s’est rabattu sur YouTube pour savoir comment préparer des cocktails Molotov.

Aujourd’hui, il est inculpé de crime haineux au niveau fédéral, une infraction passible de la réclusion à perpétuité en cas de tentative de meurtre, sans compter l’usage et la tentative d’usage d’engin incendiaire. Sa caution a été fixée à 10 millions de dollars en espèces.

 

L’épouse et les cinq enfants de Mohamed Soliman expulsés des Etats-Unis ?

La porte-parole du Département de la Sécurité intérieure (DHS), Tricia McLaughlin a aussitôt déclaré qu’ils remaniaient la ligne téléphonique d’alerte pour dénoncer les violeurs, meurtriers et terroristes étrangers en situation irrégulière. « Pendant quatre ans, l’administration Biden a laissé des millions d’immigrés clandestins non contrôlés – dont des terroristes, des membres de gangs et d’autres criminels violents – affluer dans notre pays » : il est temps d’y remédier, a-t-elle dit.

La famille du présumé terroriste était-elle au courant ? Qu’importe : sa femme et ses cinq enfants ont été arrêtés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) en vue d’une expulsion accélérée (même si un juge fédéral a invoqué la nécessité de protéger leurs droits constitutionnels). Pour le secrétaire d’Etat Marco Rubio, « tous les terroristes, leurs familles et leurs sympathisants terroristes présents avec un visa doivent savoir que sous l’administration Trump, nous les retrouverons, révoquerons leur visa et les expulserons ».

Et ce 4 juin, le président américain a ressuscité une mesure phare de son premier mandat que nous avions évoquée sur RiTV, à savoir que les citoyens de 12 pays se verraient interdire l’entrée aux Etats-Unis (l’Afghanistan, le Myanmar, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen) et que ceux de sept autres seraient soumis à des restrictions. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Trump a formellement lié cette nouvelle interdiction à l’attentat terroriste de Boulder.

Le suspect venait, lui, du Koweït où il avait passé 17 ans… mais il y avait bien un problème de visa. Mohamed Soliman et sa famille, égyptiens, ont émigré aux Etats-Unis bénéficiant des facilités de l’ère Biden. Il a utilisé un visa touristique (6 mois) pour entrer aux Etats-Unis, puis en a dépassé la durée de validité sans qu’il ne soit inquiété en rien, tout en déposant parallèlement une demande d’asile. Et tout cela ne l’a pas empêché de travailler pour Uber.

Comme TheNewAmerican le rappelait, ils sont nombreux à avoir commis des attentats terroristes, munis de visas dépassés, à commencer par trois des pirates de l’air auteurs des attentats du 11 Septembre. Mais d’autres étaient encore dans les délais, certains même naturalisés. « Les terroristes islamistes nés à l’étranger ont utilisé presque tous les moyens imaginables pour entrer dans le pays au cours de la dernière décennie », a déclaré le CIS.

 

« Une enquête pour violence idéologique »

Et pourquoi ? La réponse est donnée dans un intéressant témoignage vidéo du suspect de Boulder, enregistré peu avant l’attentat :

« Je le dis à ma mère, à ma femme, à mes enfants, à mes frères, à mon peuple : j’atteste devant Allah et devant vous qu’Allah, Son Messager et le djihad pour l’amour d’Allah, me sont plus chers que vous et le monde entier. (…) Si je demandais chaque jour à ma femme et à mon fils de faire quelque chose, mais qu’ils ne le faisaient pas, je serais en colère… Et qu’en est-il d’Allah, qui nous répète chaque jour, des dizaines de fois “Allah Akbar” ? »

Autrement dit, ils sont prêts à tout pour concrétiser « la guerre religieuse » préconisée par le Coran. « Allah est plus grand que l’Amérique et ses armes. Allah est plus grand que les avions F-35. Allah est plus grand que tout. Alors pourquoi craignons-nous ceux qui lui sont inférieurs plutôt que de craindre Allah lui-même ? Seul Allah a le droit d’être craint. »

Alors, bien sûr, comme le notait le magazine Breitbart, « les médias, le FBI et la police du Colorado minimisent les motivations religieuses de cet homme, suggérant qu’il était motivé par la colère contre la politique de défense d’Israël ». Oui, Soliman a déclaré qu’il voulait « tuer tous les sionistes » et venger « son peuple ».

Mais cette grille de lecture politique floute volontairement la dimension religieuse évidente – et a fortiori « la menace islamique croissante », note Breitbart : « Le fait est que les musulmans croient que leur Coran est la transcription des paroles divines de leur dieu, Allah. Et ce dernier contient de nombreuses exigences pour que les musulmans étendent le pouvoir politique de l’islam par la conquête du djihad. » Ces « terroristes » agissent d’ailleurs souvent seuls, comme Soliman, mus par leur propre foi, et galvanisés par des discours comme ceux des Frères musulmans qui pullulaient dans son compte Facebook.

La question est encore et toujours de savoir où réside « la violence idéologique » dénoncée par le directeur adjoint du FBI, Dan Bongino.

 

Clémentine Jallais