Les chiffres sont révélés dans une étude publiée par iThylo, relayée par FranceInfo. Sur 110.884 dépistages réalisés en entreprise entre janvier 2017 et avril 2025, on constate une hausse de 107 % de la consommation, soit aujourd’hui 5,3 % des travailleurs positifs. Et la hausse est bien plus marquée depuis le covid.
L’étude analysait la positivité non seulement aux stupéfiants, mais aussi à l’alcool. Et si, entre 2022 et 2024, l’alcool a progressé de 43 %, les stupéfiants ont quant à eux augmenté de 53 %. Le cannabis est la substance la plus dépistée, mais la cocaïne connaît la plus forte évolution, avec « plus de 13 fois plus de tests positifs en 2025 qu’en 2017 ».
L’étude révèle aussi que, parmi les consommateurs de drogue et d’alcool au travail, les « travailleurs précaires » sont de plus nombreux, quand cela était auparavant réservé « à certains milieux festifs ou cadres urbains ».
Outre les risques qu’une telle consommation fait peser sur la santé et la sécurité et le gouffre financier qu’elle représente, elle interroge aussi sur le malaise profond qui ronge une société en perte de repères. Et sur l’avènement d’une population bien plus perméable aux drogues « dures »…