L’avortement, pratique rituelle du Temple satanique : la preuve par les mots

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Pour ceux qui douteraient de la nature satanique de l’avortement légal et de sa promotion tous azimuts, la version anglophone de la revue Cosmopolitan a apporté en décembre une réponse sans appel. Revue féminine spécialisée dans la mode, les « people » et la beauté, sous l’angle du féminisme et de la libération sexuelle, « Cosmo » affiche plus de 32 millions de lectrices (et lecteurs, sans doute). Son dernier numéro consacrait son dossier spécial à l’« IVG », à travers la présentation de « La clinique d’avortement satanique qui a énervé à peu près tout le monde… et qui pourrait quand même vaincre les interdictions. » Il s’agit de la « clinique d’avortement satanique de la maman de Samuel Alito » dont le nom a été choisi pour dénigrer le juge pro-vie éponyme siégeant à la Cour suprême des Etats-Unis. Attaque ad hominem, donc, contre celui qui a contribué à renverser la jurisprudence Roe v. Wade et à rendre aux Etats le droit de réglementer – et donc d’interdire – la mise à mort légale des tout-petits. Mêler le diable à l’histoire, c’est la révélation de tout un programme.

Ladite clinique se trouve au Nouveau-Mexique, où les lois sur l’avortement sont des plus libérales : sur place ou en mode « télésanté », elle propose des conseils sur l’avortement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et fournit notamment des pilules abortives jusqu’à la 11e semaine de grossesse. Elle est gérée par le Temple satanique, fondée à Salem – bien sûr – dans le Massachusetts en 2012 comme « religion non théiste » dont l’objectif est la défense des « droits de l’homme ». Sans Dieu, par le fait. Aussi la fourniture de « soins de santé reproductive », ici qualifiés de « religieux et gratuits » s’inscrit-elle dans ses attributions, et ce pour l’ensemble du territoire des Etats-Unis.

 

Le Temple satanique cherche à défendre l’avortement comme « liberté religieuse »

La symbolique et la rhétorique de l’entreprise sont marquées par l’occultisme et présentent l’avortement comme un « rituel religieux », auquel elle propose l’accès gratuit via des rendez-vous en visioconférence, la fourniture d’ordonnances : seules les pilules abortives sont facturées à un prix présenté comme abordable. Dans certains cas, la clinique peut offrir une assistance financière pour celles qui en auraient besoin.

Alors que de nombres Américains expriment leur opposition à l’avortement en invoquant des motivations religieuses, la clinique du Temple satanique prétend prendre leur contre-pied et a déjà mené des affaires judiciaires pour faire reconnaître l’avortement comme l’expression d’une liberté religieuse. D’où cette insistance dans la clinique d’avortement qu’il gère sur le fait qu’il s’agit bien d’une religion et que l’avortement constitue un élément important de ses rituels. Le site propose d’ailleurs une marche à suivre ou à adapter selon ses propres désirs.

Les autorités américaines ont d’ores et déjà reconnu le Temple satanique comme un groupe religieux bénéficiant à ce titre des exonérations fiscales réservées aux organisations à but non lucratif.

Tout cela relève d’un plan que le Temple satanique reconnaît déployer d’Etat en Etat au moyen d’arguments très travaillés, et qui le mène notamment à tenter de contrer les interdictions de l’avortement effectives dans l’Idaho ou l’Indiana au titre de l’« exception religieuse ».

 

Le Temple satanique prétend ne croire ni en Dieu ni en diable

Bizarrement (sauf à considérer que l’une des plus grandes ruses du démon consiste à faire croire qu’il n’existe pas), le Temple satanique affirme non seulement ne pas croire en Dieu, mais pas non plus au diable ou au surnaturel. Mais lorsqu’il assure qu’« embrasser le nom de Satan, c’est embrasser une recherche rationnelle éloignée du surnaturalisme et des superstitions archaïques fondées sur la tradition » on retrouve l’antique rejet du dogme, de la loi, du devoir de servir, par lequel l’homme est coupé de son Créateur. Difficile de ne pas y voir la marque du malin. Et l’affaire est assumée dès lors que le Temple satanique affirme qu’il s’agit d’une religion dans le sens où celle-ci possède un récit cohérent avec ses propres rituels et sa propre communauté (quelque 100.000 membres, dit-on).

Michael Cook de Mercatornet.com, dans son commentaire sur l’article de Cosmopolitan signé Arielle Domb, reconnaît qu’au premier abord il y a quelque chose de potache dans cette présentation, ornée par la revue d’« illustrations rouges et féroces évoquant le diable ». Mais cela renvoie à une réalité bien plus inquiétante, qu’il décrit ainsi :

« Jusqu’à un certain point, tout cela ressemblait à une blague d’adolescent de mauvais goût. Puis j’ai lu le rituel d’avortement du Temple satanique. C’était infernal, vraiment infernal. Voici comment Domb le décrit : Tout d’abord, il faut trouver un endroit calme. Apportez un miroir si vous le pouvez. Juste avant de prendre le médicament, regardez votre reflet et concentrez-vous sur votre être en tant que personne. Concentrez-vous sur votre intention, votre responsabilité envers vous-même. Prenez quelques respirations profondes et relaxantes. Lorsque vous êtes prête, lisez le principe suivant à haute voix : Le corps est inviolable, soumis à la seule volonté de l’individu. Prenez le médicament et, immédiatement après, récitez : Les croyances doivent être conformes à la meilleure compréhension scientifique du monde. Il faut veiller à ne jamais déformer les faits scientifiques pour les adapter à ses propres croyances. Plus tard, une fois que votre corps aura expulsé les tissus avortés, revenez à votre réflexion. Concentrez-vous à nouveau sur votre être en tant que personne, sur le pouvoir que vous exprimé en prenant cette décision. Terminez le rituel en récitant une affirmation personnelle : Par mon corps, par mon sang, par ma volonté, cela est fait. »

 

La pratique rituelle de l’avortement, un culte rendu à Satan

Et Michael Cook poursuit, avec effarement :

« Il ne s’agit pas d’une plaisanterie, mais de la vente de l’âme d’une pauvre femme au diable. L’enfer est un lieu où les âmes ne se soucient pas les unes des autres ; chacune est obsédée par son propre moi. Comme l’a dit C.S. Lewis, “il n’y a que deux sortes de personnes en fin de compte : celles qui disent à Dieu : ‘Que votre volonté soit faite’, et celles à qui Dieu dit, à la fin : ‘Que ta volonté soit faite.’” »

Hélas, en effet, l’incantation suggérée aux femmes par le Temple satanique ne résume que trop bien la fondamentale révolte contre ce Dieu qu’il prétend ignorer. Avec les conséquences qui découlent toujours de cette révolte : le malheur et la mort de ces êtres humains que le démon exècre.

 

Jeanne Smits