Est-ce un effet de la révolution trumpiste ? Les langues se délient, au plus haut niveau de la finance et de l’économie britanniques pour condamner les effets désastreux des injonctions engendrées par la politique du Net Zéro sur l’économie. Sam Woods, qui dirige l’autorité de régulation prudentielle de la banque d’Angleterre (PRA), a écrit au Chancelier de l’Echiquier (l’équivalent du ministre de l’Economie et des Finances), Mme Rachel Reeves, et au Premier ministre Keir Starmer pour leur signaler que les exigences sur le climat imposées par Westminster entraient en contradiction avec les instructions données à la banque de contenir l’inflation à 2 % et de maintenir un système financier stable. Ces lettres répondent à une demande formulée par Rachel Reeves d’idées pour améliorer une croissance britannique anémique. Pour le directeur de la PRA, le nombre d’exigences regardant le climat qu’on lui impose a grandement augmenté, et elles impliquent des analyses complexes. Les exigences liées à la « finance durable » et la « transition verte » pèsent lourdement sur les règles et les opérations. Il propose de « simplifier » afin d’obtenir des « bénéfices conséquents », afin de ne plus écraser les petites banques, ni faire fuir les grandes, et d’attirer les investisseurs dont la Grande-Bretagne a besoin. Le plus surprenant est que les Travaillistes au pouvoir semblent l’entendre. Un porte-parole du gouvernement a déclaré : « Le Premier ministre a été clair, nous devons détruire les barrières réglementaires à l’investissement et rééquilibrer le système en faveur de la croissance, ce qui est la seule façon de mettre plus d’argent dans la poche des gens. » Et le Chancelier de l’Echiquier de conclure : « La croissance est ma première mission. Je veux travailler main dans la main avec l’industrie pour être sûr que nos politiques sont informés par ceux qui fournissent et qui utilisent des services financiers, y compris ceux qui savent de première main ce qui est nécessaire pour débloquer la croissance et mener à la prospérité, notre secteur de services financiers, qui est le premier dans le monde. »