Barbara Pompili quitte Europe Ecologie-Les Verts

Barbara Pompili quitte Europe Ecologie Verts
 
Le député Barbara Pompili, dernier co-président du groupe écologiste à l’Assemblée, a annoncé mercredi qu’elle quittait, elle aussi, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), après François de Rugy et Jean-Vincent Placé. « Je reprends ma liberté », a déclaré le député de la Somme dans un entretien accordé mercredi au Monde. Un nouveau départ, qu’elle justifie en affirmant vouloir s’opposer à « une stratégie de division de la gauche » qui « risque de nous orienter vers une victoire du Front national ».
 

Barbara Pompili pour l’union de la gauche

 
Barbara Pompili, qui appelle à la création, pour les élections régionales de décembre prochain, d’une « grande liste de toute la gauche », a précisé qu’elle ne rejoindrait pas, du moins pour l’heure, Ecologistes !, le nouveau parti créé par François de Rugy et Jean-Vincent Placé. Si elle regarde cette fondation avec « sympathie », elle déclare cependant qu’il ne s’agit pas là d’une « priorité » pour elle. Ce qui lui importe aujourd’hui, c’est d’agir au mieux pour permettre « une refondation de l’écologie politique ». « J’ai décidé de reprendre ma liberté pour pouvoir faire ce qui est juste et me consacrer à l’essentiel », affirme-t-elle haut et fort pour justifier son départ.
 

Nouveau départ à Europe Ecologie-Les Verts

 
L’essentiel ? « Je veux tout faire pour empêcher une victoire de Marine Le Pen ou de la droite dure, explique Barbara Pompili, qui n’entend pas, pour autant, se porter candidate. Les premières victimes en seraient les habitants de la région. Je suis assez sidérée de voir qu’il y a assez peu de réactions face à cela. » Jean-Luc Mélenchon en a sans doute avalé de travers…
 

Quitter la tête du groupe écologiste à l’Assemblée ?

 
Barbara Pompili se veut désormais hors de toute démarche partisane. Elle entend même conserver sa place à la tête du groupe écologiste à l’Assemblée. « Evidemment », affirme-t-elle. Avec un autre co-président, estime-t-elle nécessaire, puisque le groupe de 18 membres est divisé à parts à peu près égales entre les partisans d’un retour au gouvernement et d’une alliance avec les socialistes, et ceux qui appellent à un rapprochement avec le Front de gauche : « L’idée est de garder deux coprésidents qui représentent chacun une des sensibilités du groupe. »
 

De Cambadélis à Mélenchon, le triste choix

 
Quoi qu’il en soit de la réalité de l’écologie aujourd’hui en France, la démarche de Barbara Pompili apparaît comme une réponse affirmative à l’appel lancé par le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, pour un rassemblement du « peuple de gauche ». Un rassemblement qui devrait être alors celui des divisions…
 

Huvert Cordat