La Barry University, est une université catholique prestigieuse fondée en 1940 dans le village de Miami Shores (Floride) par feu l’évêque de St. Augustine, Patrick Barry, et sa sœur la Révérende Mère Mary Gerald Barry, O.P., à l’époque prieure des Sœur dominicaines d’Adrian, d’où le nom de l’établissement. Cette congrégation religieuse féminine fut créée dans le Michigan en 1923, et son apostolat s’applique notamment à l’enseignement. Sa sixième présidente est, depuis juillet 2014, sœur Linda Bevilacqua, O.P., une religieuse permanentée et en tailleur, née en 1941, et qui se trouve d’ailleurs être une ancienne étudiante de l’université.
Le club de golf de la Barry University interdit de s’entraîner sur un parcours appartenant à Trump
Comme dans la plupart des universités américaines, qu’elles soient catholiques ou non, on y cultive le sport. La Barry University est membre de deuxième division de la National Collegiate Athletic Association, au titre de l’association des Barry Buccaneers qui comporte 14 disciplines sportives. L’équipe de golf de l’université a remporté des championnats nationaux interuniversitaires en 2007, 2013 et 2014. Elle a pu, jusqu’à présent, s’entraîner gracieusement sur le parcours du Trump National Doral de Miami, qui, comme son nom l’indique, appartient au groupe de Donald Trump… Sœur Linda, dont le cœur penche à gauche, a décidé de ne plus profiter des facilités offertes à l’équipe de golf car la tonalité de la campagne présidentielle de Donald Trump est en contradiction avec « les engagements fondamentaux de l’université : inclusion communautaire et/ou justice sociale >». Ce sont des principes qui vont coûter cher puisque, désormais, les golfeurs devront s’entraîner sur des parcours qui factureront la prestation au prix du marché. Mais enfin, les principes sont les principes. Encore que…
Les principes élastiques de sœur Linda, présidente d’université catholique
Martin Barillas, rédacteur, depuis 2009, du site Internet catholique conservateur Spero News, est, avec quelque raison, douteux de la subite rigidité des principes de la religieuse présidente, car on les a connus plutôt… élastiques. Barillas rappelle que l’an passé sœur Linda avait défendu bec et ongles la présence sur le campus d’un club étudiant qui proposait de la documentation soutenant le régime terrorise de l’État islamique, qu’elle a aussi revendiqué la gratuité des études universitaires pour les immigrés illégaux, ou encore exigé l’amnistie pour tous les étrangers sans papiers résidant en Floride… En 2014, lors d’une commémoration du 11 septembre, un imam participa à la prière et invita les étudiants à prononcer la formule rituelle Allahou Akbar sans que la religieuse sourcille… Et encore l’an passé, elle écrivit à tous les candidats républicains à l’investiture pour les presser d’aborder la question du changement climatique et celle des méfaits du capitalisme…
En anglais, deux poids deux mesures se dit « double standards ». Souvenez-vous en. On aura l’occasion d’en donner d’autres exemples.