Biden invite des catholiques de gauche au brunch de la Saint-Patrick

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Joe Biden, affichant fièrement ses origines irlandaises et évoquant sa foi, a reçu dimanche, à l’occasion de la Saint-Patrick, une brochette de leaders catholiques pour un brunch à la Maison Blanche. Le Taoiseach irlandais Leo Varadkar – homosexuel revendiqué, élevé dans une famille catholique mais se déclarant « non religieux » – était l’invité d’honneur, lui qui a présidé à la légalisation de l’avortement en Irlande et qui a milité il y a peu, sans succès, pour le changement de la Constitution en vue d’une redéfinition de la famille et du rôle de la mère.

Mais à ce compte, Biden est lui aussi un activiste pro-avortement, puisqu’il a annoncé d’emblée qu’il mettrait son veto sur tout vote du Congrès l’interdisant, tandis que son discours sur l’état de l’Union début mars comportait un engagement à restaurer la jurisprudence Roe v. Wade pour en faire la « loi du pays ».

Les autres invités du président au St. Patrick’s Day brunch en disent également long sur le catholicisme aujourd’hui dans le vent aux Etats-Unis (et qui ne reflète pas celui des très nombreux et actifs catholiques traditionnels que compte ce pays).

 

Des clercs au brunch de la Saint-Patrick – mais de gauche !

Il était normal que le nonce apostolique soit à l’honneur, mais le cardinal Christophe Pierre est surtout connu pour son hostilité à la liturgie traditionnelle. Et cela ne le dérange apparemment point de participer à des agapes avec des « catholiques » qui affichent hautement leur opposition aux enseignements de l’Eglise. Faut-il se consoler avec le fait que le nonce a dit le bénédicité avant le repas et que le président des Etats-Unis s’est signé ?

De nombreux religieux étaient invités également, parmi lesquels les sœurs progressistes Carol Keehan et Simone Campbell qui se mobilisent depuis des années pour la « justice sociale » et qui ont joué un grand rôle dans la lutte politique pour faire adopter l’ObamaCare, monstre socialiste.

Il y avait aussi de nombreux jésuites de gauche, parmi lesquels le P. Thomas Reese et l’omniprésent P. James Martin. Le premier déclare ne pas croire en la transsubstantiation, recommande le recours à la contraception comme un « moindre mal », et a même déclaré un jour que Jésus s’était « trompé » dans le Sermon sur la Montagne en affirmant que la Bible commande de haïr ses ennemis (Notre Seigneur ne citait pas la Bible, soit dit en passant).

 

Biden et Varadkar aiment les catholiques (mais de gauche)

Le P. Martin est quant à lui le plus connu des prêtres pro-LGBT : il s’était notamment précipité pour bénir deux homosexuels « mariés » à grand renfort de publicité après la parution de Fiducia supplicans. « Profondément honoré d’avoir rencontré le Président », a-t-il commenté sur X en publiant des photos prises à la Maison Blanche. Une internaute remarquait, narquoise : « Le même jésuite qui a passé la moitié de son temps à critiquer Trump est aujourd’hui “profondément honoré” de rencontrer le président le plus pro-avortement de tous les temps. »

Sur le front politique, on notait aussi la présence de Christopher Hale, ancien directeur exécutif de Catholics in Alliance for the Common Good (catholiques alliés pour le bien commun), association de la nébuleuse Soros créée pour promouvoir un « printemps catholique, où ce sont les catholiques eux-mêmes qui demandent la fin d’une dictature moyen-âgeuse et le commencement d’un peu de démocratie et de respect de l’égalité de genre au sein de l’Eglise ».

Dieu et saint Patrick étaient les grands oubliés…

 

Jeanne Smits