Biden persiste : il ne veut pas se désister et il veut voir cesser les appels en ce sens

Biden persiste pas désister
 

Ainsi donc, Biden persiste et signe. Alors même qu’on vient de révéler comment son équipe lui fournit des pense-bête pour lui rappeler comment rejoindre les podiums sur les estrades où il mène campagne avec photos et des instructions écrites à la clef, du style : « Marcher vers le podium » avec un itinéraire à étudier, le président des Etats-Unis a écrit une lettre aux Démocrates du Congrès pour récuser les appels à se désister de sa candidature à sa propre réélection. Le drame qui se joue actuellement au parti démocrate doit « cesser », a déclaré le président. « Je suis fermement résolu » à rester dans la course, a-t-il écrit : « La question de savoir comment aller de l’avant a été bien débattue depuis plus d’une semaine désormais. Et le temps est venu pour que cela cesse. »

Le tout au nom de l’unité et de l’objectif commun : « Battre Trump. » Sleepy Joe se dit même « frustré » par les appels qui lui sont adressés par des responsables du parti : « Ce sont de grands noms, mais je me fiche de savoir ce que pensent ces grands noms », assure Biden, selon lequel les « Démocrates moyens » souhaitent le voir rester.

 

Biden, appelé à se désister, ne veut rien entendre

Cela n’a eu pour effet que de radicaliser les divisions au sein des Démocrates. Certains appellent maintenant Joe Biden à multiplier les rencontres directes avec les Américains pour des discours non écrits et sans prompteurs. Si c’est à l’image de l’entretien accordé à ABC à la suite du désastreux débat qui l’a opposé à Trump, le remède sera pire que le mal. A la simple question : « Avez-vous regardé les images du débat ? », Biden répondit, l’air perdu : « Je ne crois pas, non. »

Aujourd’hui, des représentants républicains réclament des déclarations claires de la part du médecin attitré du président des Etats-Unis quant à son état de santé ; le Dr Kevin O’Connor devrait également faire la lumière sur ses liens financiers avec la famille Biden, a déclaré James Comer, qui met en doute la sincérité et l’exactitude des évaluations médicales publiées jusqu’ici qualifiant le président de « mâle de 81 ans en bonne santé, actif et robuste ».

Voilà qui contredit ce que l’on peut voir de ses propres yeux, avec un minimum de jugeote.

 

Les appels doivent « cesser », car le président se sent « frustré »

Les divagations de Joe Biden, son air de ne pas être présent, sa démarche hésitante, ses chutes, ses phrases incohérentes ne sont un secret pour personne et ce depuis longtemps. L’état n’est sans doute pas permanent. Mais comment comprendre que ses proches, son équipe, ses coéquipiers politiques, les chefs d’Etat qu’il rencontre depuis des années et toute la foule de gens qui l’entoure à divers titres aient pu ne rien dire ?

Entre soi, dans les hautes sphères, il n’y a pas de doute que l’on jase au sujet de l’aptitude du président des Etats-Unis à diriger le pays le plus puissant du monde. Parmi ses adversaires, les conversations doivent être encore plus irrévérencieuses.

Mais si les uns et les autres ont ainsi choisi la discrétion, peut-être est-ce parce que là-haut, on sait que la figure du président est avant tout… une figure. Si le chef de l’exécutif est essentiellement exécutant, pourquoi se soucier d’autre chose que de sa capacité à se faire réélire ? C’est la seule raison pour laquelle on semble se réveiller au sujet de Sleepy Joe. Pour le reste, il peut faire ce qu’il veut.

 

Jeanne Smits