Après l’afflux d’immigrés clandestins de mardi dernier (onze mille personnes arrêtées en train de passer illégalement la frontière du Mexique, un record, le précédent s’établissait à dix mille), Biden et son gouvernement préparent une directive aux douanes et à la police des frontières où il est prévu de relâcher ces clandestins aux USA sans convocation devant les tribunaux ni possibilité de suivre leurs actes et parcours, c’est-à-dire sans aucun contrôle.

Contrôle déjà allégé par Biden

Cela ne fait qu’accentuer une tendance déjà sensible depuis mars 2021 : c’est à ce moment-là que le gouvernement Biden a commencé à relâcher les clandestins sans les convoquer devant un juge, afin de soulager une justice surchargée. A l’époque, ils se trouvaient cependant encadrés dans un système nommé Alternatives to Detention (inutile de traduire), qui leur imposait de pointer par une application mobile jusqu’à ce qu’on les convoque à la fin. Désormais on va les relâcher en probation, sans encadrement administratif, avec une simple recommandation de se présenter à un bureau de l’immigration ou des douanes.

Les USA submergés de clandestins après le COVID

Cette procédure aurait pour objectif, selon le gouvernement Biden, de permettre aux patrouilles de frontières de se concentrer plus vite et plus efficacement sur « les individus qui n’ont pas de fondement légal à rester » aux USA. Mais en rendant le contrôle dépendant du seul « civisme » du clandestin, elle paraît devoir avoir l’effet inverse. D’autant que la frontière sud des USA est littéralement prise d’assaut depuis que le gouvernement Biden a supprimé la semaine dernière le « Title 42 », qui restreignait fortement l’accès du pays depuis 2020 à cause du COVID.

Pauline Mille