Pour ses dix ans, Black Lives Matter veut donner l’argent de la police aux pauvres noirs

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Le mouvement Black Lives Matter, fondé voilà dix ans à l’occasion de la mort d’un jeune délinquant noir, Trayvon Martin, affirme que la police américaine et les entreprises de sécurité privées exercent une discrimination à l’égard des Noirs qui se traduit par de nombreuses morts. Elle fête ses dix ans en grande pompe et fait campagne à cette occasion pour que les financements destinés à la police soient réduits et que l’argent ainsi épargné soit investi dans des programmes d’aide aux quartiers noirs, victimes selon elle du racisme de la police.

 

Kermesse à Los Angeles pour les dix ans de Black Lives Matter

C’est au Leimert Park de Los Angeles qu’aura lieu samedi la grande kermesse pour la justice fêtant les dix ans de Black Lives Matter, en présence de la mère de Martin et de nombreux militants, dont Cornel West, qui brigue un poste de candidat pour le « troisième parti » en 2024, le tout sur fond de dispute financière entre militants de base et fondations – car Black Lives Matter a reçu beaucoup de dons (des dizaines de millions de dollars) depuis l’affaire George Floyd en 2020. Et deux structures administratives agissent séparément, BLM Grassroots Inc. et Black Lives Matter Global Network Foundation Inc., qui a les fonds.

 

Derrière l’argent de Black Lives Matter, la Révolution

La Fondation a voulu marquer les dix ans de Black Lives Matter par une campagne intitulée « Defund the Police Week of Action » : littéralement semaine d’action pour définancer la police, demandant en outre aux élus politiques de proclamer le 13 juillet « Journée de Black Lives Matter ». D’Zhane Parker, l’une des fondatrices du bureau de BLM affirme dans un communiqué : « Comme nous continuons à pousser pour enlever l’argent à la police et l’investir dans des communautés noires et repenser la sécurité de nos communautés, nous avons besoin que nos élus se concentrent sur le peuple, non sur la police. Les endroits les plus sûrs dans le monde n’ont pas plus de police, plus de prisons ni de jugements plus sévères. Ils ont un meilleur accès aux chances économiques à l’éducation de qualité, au logement stable, à la santé. » Une démagogie qui a le mérite d’être rodée et qui masque la question de fond : une délinquance endémique aux Etats-Unis comme en France, qui peut se transformer à tout moment en émeute criminelle et/ou en activisme révolutionnaire.

 

P.M.