Le Palais de Tokyo recevait samedi pour la nuit des musées une -comment dire – performance, exposition, nouba ? – culturelle accueillant des « acteurs » variés dont une bonne part venait tout droit des cités. Avec le vocabulaire idoine, mixité, mouvement, générosité. Tout cela faisait beaucoup de bruit, comme le notait la journaliste de France soir venue couvrir l’événement, Dominique Poncet. On voit à l’écran un jeune enthousiaste se ruer sur elle pour l’embrasser sur la bouche avant de crier Banlieue is beautiful. Pas vraiment méchant ? Non. Le thème était de « s’ouvrir à toutes les richesses des banlieues ». Voilà qui est fait. La réaction du présentateur et de Jack Lang, un ricanement niais, et déjà plus ennuyée dans un milieu médiatico-politique qui parle à tout bout de champ de sexisme et de harcèlement sexuel. Mais le comble est l’apathie vaguement nunuche de la victime : elle est tellement décérébrée par le politiquement correct qu’elle n’ose pas s’indigner et remettre le jeune voyou à sa place. A moins qu’elle n’ait eu peur, ce qui serait compréhensible·