La section Californie-Hawaii de l’association nationale pour l’avancement des gens de couleur (NAACP) fait actuellement le tour des élus de Californie pour faire abolir « l’une des chansons les plus racistes, les plus pro-esclavage et anti-Noirs du répertoire américain ».
Selon la présidente locale de NAACP, Alice Huffman, « Ce chant est mauvais, il n’aurait jamais dû arriver à cette place, nous ne l’avions pas avant 1931, cela ne nous tuera pas s’il disparaît », a-t-elle déclaré.
Les paroles qui causent son irritation sont tapies dans le troisième couplet, rarement chanté. Et elles sont suffisamment obscures pour que cette attaque contre le Star-Spangled Banner n’apparaisse pas comme une simple opération d’agit-prop.
Les Français, avec la Marseillaise révolutionnaire, pourrait faire des objections beaucoup plus fondées à l’égard de leur hymne national. Mais elle fait partie de l’histoire et trop nombreux sont ceux qui sont morts en défendant la patrie symbolisée par le drapeau bleu blanc rouge et les accents guerriers de lignes composées par Rouget de Lisle pour qu’on n’y touche qu’avec prudence. C’est une histoire qu’on ne détruit pas en la rayant de la carte.