Toronto : à peine acquittée, une militante pro-vie de nouveau arrêtée

Canada arrestation militante pro-vie
 
La militante pro-vie canadienne Linda Gibbons, 65 ans, vient d’être arrêtée devant une clinique d’avortement de Toronto pour y avoir exhibé l’image d’un bébé pleurant surmonté des mots : « Pourquoi, Maman ? J’ai tant d’amour à donner ». Elle venait à peine d’être relaxée en appel du délit de non respect d’une injonction judiciaire de ne pas s’approcher de l’avortoir Morgentaler qui bénéficie de ce fait d’une « bulle protectrice » destinée à éloigner les opposants à l’avortement.
Petite grand-mère fragile, Linda Gibbons venait de passer cinq mois de prison de fin octobre à mars dernier.
La nouvelle arrestation a mobilisé quatre voitures de police et deux véhicules de sécurité, et s’est déroulée à l’issue d’un échange verbal de deux heures et demi entre la police et Mme Gibbons. Elle est restée calme de bout en bout.
La légalité de l’arrestation pose question, puisque le juge d’appel Gary Trotter vient de juger qu’à l’instar de tout un chacun, Linda Gibbons a le droit de tenter de persuader d’autres personnes dans les limites de la loi. Sa pancarte, a-t-il ajouté, n’avait rien de « troublant, offensant, perturbateur, menaçant ou intimidant » comme le prétendait l’accusateur public.
Cela n’a pas empêché la police canadienne de priver une nouvelle fois Linda Gibbons de sa liberté.
Linda Gibbons a délibérément choisi d’accepter les persécutions dont elle fait l’objet pour venir en aide aux femmes qui ont le projet d’avorter, parce que son propre avortement subi alors qu’elle était étudiante l’a fait vivre avec un terrible sentiment de culpabilité.