« Fake news » : la chanteuse Adele a célébré le mariage de deux de ses amis

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Il faudra un jour analyser par le menu la manière dont les gros médias, supposés fournir des informations vérifiées, contribuent à répandre une vision totalement faussée de la réalité. Le dernier exemple en date d’une mystification collective est celui d’un mariage qui aurait été célébré en janvier par la chanteuse Adele dans son domicile de Los Angeles où elle aurait uni deux de ses amis. S’il y a eu en effet une cérémonie, tout le reste est du « fake news », comme nous allons le voir. Une fabrication idéologique reprise en boucle par les plus gros titres de la presse anglo-saxonne depuis que l’un des intéressés à « vendu la mèche », comme l’a écrit Adele sur son compte Instagram où elle a posté une photo d’elle-même en « prêtresse » lors du « mariage » il y a trois mois.
 
Les premiers à avoir répandu la nouvelle sont les tabloïds britanniques : Adele, bien connue en France depuis qu’elle a interprété la chanson Skyfall pour le James Bond éponyme, est une star outre-Manche et sa voie puissante, grave et chaleureuse fait d’elle, dans le domaine des variétés, une vraie artiste. Aussi la presse dite « sérieuse » a-t-elle également consacré de longs articles à l’affaire, sans l’ombre d’une réserve. La fascination, l’admiration même étaient unanimes.
 

Deux amis d’Adele pris en charge par la chanteuse pour leur « mariage » homosexuel

 
Voici ce qu’on nous raconte : Adele, vieille amie du comédien britannique Alan Carr, 41 ans, l’a invité chez elle aux Etats-Unis dans sa villa de Los Angeles pour l’unir par le mariage à son fiancé, Paul Dayton, avec lequel il vit depuis 10 ans, et elle s’est même fait « ordonner » pour avoir les pouvoirs indispensables pour faire enregistrer l’union à l’état civil.
 
Voilà qui rend les journaux fous de joie…
 
Ordonnée comment ? Par qui ? L’histoire ne le dit pas mais le fait est que la chanteuse a posé à l’occasion de la série devant un mur de fleurs revêtue d’ornements pseudo religieux, d’une sorte de croix pectorale et d’une chape qui rappelle les vêtements liturgiques chrétiens. Soit dit en passant, aucun journaliste ne s’est étonné devant ce détournement scandaleux de symboles religieux.
 
D’ordination réelle, il n’y en a évidemment point eu. Adele n’a pas reçu le sacerdoce même si elle a peut-être participé à une cérémonie singeant la transmission des pouvoirs du prêtre, assez en tout cas pour convaincre les services de l’état civil en Californie, décidément peu regardants.
 

Fake news : la chanteuse n’a pas été ordonnée et elle n’a pas célébré le mariage de ses amis…

 
De mariage, il n’y en a pas eu non plus, si l’on veut bien admettre que l’union de paires de même sexe ne reçoit cette appellation qu’abusivement, par le jeu d’une fiction légale nominaliste qui détourne le sens originel des noces.
 
Le problème est évidemment que ce type de « fake news » est aujourd’hui institutionnalisé, officiellement accepté et imposé à tous, de telle sorte qu’il peut être considéré discriminatoire de rappeler la définition traditionnelle du mariage. L’affaire présente montre à quel point l’attitude de la presse et l’exemple du monde du showbiz sont utilisés pour imposer ce changement de langage, cette manipulation des esprits, ce travestissement de la vérité.
 
Il s’est bien passé quelque chose à Los Angeles, mais ce fut une parodie et sans doute même un blasphème.
 

Jeanne Smits