C’est le nombre de pizzérias new-yorkaises menacées de fermeture par la nouvelle loi sur les émissions de CO2 décidée par la ville. Ted Timbers, porte-parole du département de la protection de l’environnement l’a précisé en présentant la loi : « Tous les New Yorkais méritent de respirer sainement et les fours à bois ou charbon de bois contribuent grandement à polluer l’air local. » Voilà pourquoi les restaurants qui s’en servent, une centaine de pizzérias au premier rang, doivent réduire leurs émissions de… 75 % avant le 27 avril. Cette « règle du sens commun », comme Timbers a le culot de l’appeler, va mettre pas mal de commerces (il n’y a pas que les pizzérias, il y a les boulangeries, les grills, etc…) sur la paille ou à la rue. Ceux qui ont la trésorerie nécessaire installent des filtres à air dispendieux (jusqu’à 600.000 dollars). Les autres mourront ou tricheront. Il est vrai que les Verts new-yorkais, le porte-parole l’a reconnu, n’ont pas encore bien étudié si le « contrôle des émissions est faisable ». C’est vrai, comment évaluer l’empreinte carbone d’une sardinade moyenne et le pourcentage de réduction sur six mois ? L’écologisme appliqué oscille entre dictature et ridicule.