En dépit des nombreuses protestations locales et internationales, la Chine continue de fortifier ses positions en mer de Chine, notamment en transformant des îles en bases navales ou aériennes.
Lorsque les îles n’existent pas, les Chinois vont jusqu’à utiliser certaines récifs pour en créer artificiellement ; un bon moyen de renforcer leurs revendications territoriales sur l’espace maritime alentour. C’est ce que Pékin est en train de faire, selon des images satellites diffusées par les Américains, en construisant une île au sud de la mer de Chine, dans l’archipel des Spartleys que se disputent la Chine, le Vietnam, la Malaisie et les Philippines.
Des îles artificielles comme base militaire aérienne en mer de Chine
Longue de 3 kilomètres, cette île artificielle, Yongshu, pourrait accueillir une base aérienne en plus du port actuellement en construction, capable de recevoir des navires de 5.000 tonnes.
Elle est surtout un point stratégique exceptionnel puisque l’île se situe au centre de la partie sud de la mer de Chine, entre le Vietnam et l’île philippine de Palawan. Elle pourrait donc servir à l’armée populaire chinoise pour contrôler tout accès par le sud à la mer de Chine.
Et le projet n’est pas isolé : plusieurs îles artificielles sont déjà en projet, et d’autres points stratégiques sont l’objet de la convoitise chinoise malgré les protestations des pays voisins.
Aussi les Américains ont-ils demandé à la Chine de renoncer à ses projets d’expansion territoriale : une demande immédiatement rejetée par le général chinois Luo Yuan qui a jugé l’aménagement de la nouvelle île de Yongshu « complètement légitime et justifié », précisant que « la Chine doit tenir bon face aux pressions internationales ». « Les Etats-Unis font bien preuve de partialité étant donné que les Philippines, la Malaisie et le Vietnam ont déjà construit des infrastructures militaires », a-t-il rétorqué.
La Chine développe son arsenal en mer de Chine sans se soucier de l’étranger
Les pays voisins ont en effet engagé de pareils efforts pour tenter de contenir leur puissant voisin chinois, sans y parvenir réellement. Les avertissements internationaux, et particulièrement américains, ne semblent pas inquiéter la Chine dont la marine se développe très rapidement. Elle devrait prochainement se doter de plusieurs groupes aéronavals, mettre au point le Dong Feng-21D, missile balistique antinavire présenté comme un tueur de porte-avions et développer un glacis défensif autour d’une série d’îles devenues porte-avions…
Une Chine parfaitement consciente de sa force, et peu disposée à y renoncer.