La Chine soupçonnée d’avoir vendu du pétrole à la Corée du Nord depuis fin octobre

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Des images satellites sont invoquées, notamment par la Corée du Sud, pour affirmer que des échanges entre navires chinois et nord-coréens ont eu lieu fin octobre dans la Mer Jaune au large de la Chine dans une zone difficile à contrôler par voie maritime. La Chine est dès lors soupçonnée d’avoir vendu du pétrole à Pyongyang au moins en cette occurrence. La Corée du Sud estime que le trafic illégal a commencé après que les sanctions de l’ONU prononcées en septembre ont interdit l’exportation de produits pétroliers raffinés vers le pays de Kim Jong-un et qu’il s’est poursuivi à un rythme soutenu.
 

La Corée du Nord dépend de la Chine et de la Russie pour son approvisionnement en pétrole

 
Les rapports officiels chinois indiquent qu’aucun pétrole raffiné n’a transité par la Chine vers la Corée du Nord depuis le début des sanctions. La Chine ne donne aucune indication sur les ventes de brut, estimées à 3,8 millions de barils transitant par un pipeline vétuste qui relie les deux pays.
 
La Corée du Nord dépend de la Chine, et dans une moindre mesure de la Russie pour son approvisionnement énergétique.
 
Le média proche du Kremlin sputniknews.com répercute les dénégations chinoises, une porte-parole du régime communiste de Pékin ayant affirmé que « le gouvernement chinois a complètement et rigoureusement appliqué les résolutions du Conseil de sécurité ».
 

La Chine soupçonnée d’avoir contourné les sanctions de l’ONU depuis octobre

 
Les accusations sud-coréennes reposent sur une première photo satellite prises par le Trésor américain le 19 octobre, et publiée depuis lors montrant le navire nord-coréen Rye Song Gang 1 amarré en eaux profondes à un gros bâtiment chinois, d’importants tuyaux reliant apparemment les deux bateaux. Une trentaine d’autres images prises depuis lors sont invoquées.
 
Selon Robert Kelly, professeur de science politique en Corée du Sud, les accusations sont plausibles : « Beaucoup de choses se passent sous le radar, côté chinois. Pékin ne surveille pas étroitement la frontière et n’impose pas les sanctions de manière serrée. Il peut s’agir de cela. »
 

Anne Dolhein