Phantom Boy, c’est-à-dire le garçon fantôme, est un conte fantastique, qui s’adresse avant tout aux enfants de 8 à 12 ans. Les tout-petits sont clairement trop jeunes, mais il est en revanche visible par des adultes. La technique du dessin animé se montre adaptée à l’histoire onirique : un garçon de 11 ans, cancéreux, soigné à l’hôpital, peut quitter en esprit – ou fantôme – son corps malade. Il se sert de ce don pour venir en aide à la police. La narration mène en parallèle la vie de ce garçon et l’intrigue policière fantastique. Le garçon, qui pourrait mourir, est au cœur d’un drame qui bouleverse le quotidien d’une famille authentique, unie et aimante, et qui essaie de surmonter l’épreuve par son amour. Il y manque certes la prière, mais ce témoignage de saine normalité émeut presque à notre époque si laide et perverse.
Phantom Boy, un spectacle familial
L’histoire se déroule à New York, la ville verticale par excellence, et dans son port. Ce dernier est dans un état antérieur à celui de notre époque, où se déroule l’intrigue, avec ses quais, ses navires aux pieds des immeubles. Un homme au visage déformé – sans être effrayant vraiment – pirate les réseaux de communication de la ville, et entend, par un chantage, s’enrichir d’une forte rançon. Un policier talentueux, mais peu apprécié de sa hiérarchie, et son amie journaliste, suivent seuls sa piste, aidés par le fantôme du garçon. Il y a là un jeu sur les clichés du genre, à la portée des enfants. L’intrigue reste fort fluide, afin de s’adresser à un jeune public. La voix théâtrale de Jean-Pierre Marielle convient particulièrement bien au rôle du méchant. Le film est vraiment plaisant. On déplorera tout au plus un manque de recherche langagière dans certaines répliques.
Phantom Boy est donc un spectacle familial comme il y en a trop peu de nos jours.