Le gouvernement britannique met ses ressortissants en garde contre les clandestins de Calais

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Le gouvernement britannique vient de publier un avertissement à destination de ses ressortissants qui seraient tentés de passer par le port français de Calais pour revenir en Grande-Bretagne.
 
En substance, le message incite les Britanniques à éviter la ville française en raison de la menace que représentent des clandestins de plus en plus violents et prêts à tout pour rejoindre le pays voisin.
 
Aux protestations des marins et des agriculteurs français – mouvements qui compliquent considérablement le passage d’un pays à l’autre- s’ajoute la menace de ces clandestins qui « pourraient chercher à entrer au Royaume-Uni illégalement », précise le message du gouvernement.
 

Le gouvernement britannique conseille aux Anglais d’éviter Calais pour se protéger des clandestins

 
Les consignes qui accompagnent la mise en garde sont précises : « Assurez-vous d’avoir les portes de votre véhicules verrouillées lorsque le trafic est ralenti et sécurisez votre véhicule lorsque vous le laissez sans surveillance ».
 
Les Britanniques sont donc encouragés à trouver des « solutions alternatives » pour rejoindre leur pays, afin d’éviter les ferries directs dont la circulation est perturbée et l’Eurotunnel dans lequel 2.000 clandestins ont encore tenté d’entrer dans la nuit de lundi à mardi.
 
Les départs de bateaux sont retardés et le temps d’attente avant l’embarquement s’allonge : une aubaine pour les clandestins qui tentent d’investir les voitures ou camions qui rejoignent la Grande-Bretagne.
 
Leur immobilisation sur la route permet aux clandestins d’escalader les véhicules avec beaucoup moins de risques pour leurs vies…
 

Le gouvernement britannique conseille d’éviter Calais, en proie à la violence des clandestins

 
Faut-il que la situation sécuritaire soit dramatique pour que le gouvernement britannique émette de tels conseils à destination de ses ressortissants. Pourtant le gouvernement français reste muet et les médias se gardent bien – dans l’ensemble – de relayer l’information britannique.
 
Après d’intenses négociations, le service des ferries a repris mardi matin. Tous les acteurs se sont retrouvés autour d’une table pour parvenir à un « accord de paix » selon les mots d’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux transports. Ils doivent encore se retrouver jeudi pour examiner le protocole de « sortie de crise ».
 
Le problème des ferries est donc en passe d’être réglé, mais un autre demeure, bien plus inquiétant : la présence des clandestins, de plus en plus violents. Et ce problème là, personne ne semble vouloir le résoudre.
 

Béatrice Romée