Cela ressemble à une mauvaise blague, à une « cheap fake news », pour parler comme papy Biden, mais cela n’en hélas pas une. La Commission européenne a validé deux projets pour « décoloniser l’espace urbain » des 27 pays membres de l’Union européenne. Le premier nommé EUrban DECO prévoit de redessiner la carte de sept villes européennes avec des associations de migrants pour les renommer « du point de vue des peuples colonisés ». Le second, intitulé « Marches de décolonisation urbaine dans l’UE » (UDEW), se propose à peu près la même chose. Les deux ont été inscrits en priorité par la Commission européenne dans le programme « Citoyen, égalité, droits et valeurs » qui prévoit de dépenser 1,55 milliard d’euros sur sept ans (2021-2027).
La Commission européenne finance deux projets
EUrban DECO entend donc « explorer les paysages urbains de l’UE pour déconstruire les récits coloniaux ». Les nouvelles cartes des villes d’Europe mettront en exergue les « références clés liées à l’héritage colonial ». Il s’agit pour ses promoteurs d’associer activement les « communautés d’immigrés » pour attirer l’attention des politiques et « exiger » une action collective. UDEW de son côté déplore que si plusieurs pays de l’Union européenne ont « reconnu leur passé colonialiste », la toponymie garde de nombreuses traces de ce passé. Il convient donc d’en dresser la carte pour que le public, et d’abord les jeunes issus de l’immigration « prennent conscience » de la chose.
Décoloniser les rues d’un quartier multiculturel
Dans la pratique, ce projet coûteux est la continuation d’une initiative italienne, comme son nom ne l’indique pas, Decolonise your eyes. Elle a été lancée en 2020 par Quadrato Meticcio (le carré métissé), le club sportif d’une banlieue immigrée de Padoue, qui se voulait « antiraciste et inclusif ». Il avait cependant exclu en 2019 un joueur sous le seul prétexte qu’il était membre du parti Fratelli d’Italia. Une discrimination qui avait poussé Girogia Meloni à demander qu’on supprime sa subvention. Quadrato Meticcio, de même que l’université de Padoue, fait aujourd’hui partie d’UDEW. Sur place, entre 2020 et 2023, il avait pour objectif d’apposer un panonceau trilingue en italien, arabe et anglais sur toutes les rues du quartier « multiculturel » Palestro, à Padoue, qui porte un nom lié à l’histoire coloniale. Et de rebaptiser les rues d’un nom qui ne soit pas « construit par un regard eurocentrique et hégémonique qui emprisonne et déshumanise ».
Bruxelles dépense 1,5 milliard d’euros pour détruire l’Europe
Voilà à quoi passe l’argent d’un budget européen en croissance constante. La Commission européenne justifie son choix en expliquant que l’UDEW et EUrban DECO vont faire « mieux connaître les expériences marquantes de l’histoire européenne moderne » telles que « la migration, la décolonisation, l’esclavage et l’impérialisme [qui] sont ancrés dans l’histoire européenne et ont tous des conséquences pour la société d’aujourd’hui ». La Commission européenne ajoute : « Les conséquences d’un régime impérialiste […] se font encore sentir aujourd’hui et sont étroitement liées au racisme structurel et à la discrimination. » Ce vocabulaire usé jusqu’à la corde fut celui des soviétiques et reste celui des marxistes et des woke aujourd’hui. La révolution arc-en-ciel passe par les grandes bureaucraties internationales, parmi lesquelles l’Union européenne, qui se flatte d’« explorer l’héritage du colonialisme […] ainsi que son impact sur les sociétés multiculturelles européennes contemporaines ». Il est caractéristique que Bruxelles ait alloué un budget de 1,55 milliards d’euros pour détruire la civilisation européenne.