Ecrite par trois chercheurs de l’Université du Commonwealth de Virginie en 2012, une étude largement médiatisée portant sur « les relations entre les traits de la personnalité et les idéologies politiques » présentait les conservateurs comme ayant des composantes psychotiques et autoritaires, se montrant « plus hostiles, perturbateurs, socialement à l’écart et manipulateurs ». Les libéraux (au sens américain de progressistes) y étaient décrits comme plus avenants et plus ouverts.
L’étude reçut naturellement un large écho dans les médias. Mais quatre ans plus tard, ses auteurs reconnaissent avoir inversé les résultats de leur recherche : ce sont les « libéraux » qui possèdent ces traits de caractère… Une inversion qu’ils présentent comme « involontaire », un oubli sans conséquences en quelque sorte…
L’étude désignant les conservateurs comme « autoritaires » avait inversé les données…
Pour le co-auteur de l’étude Brad Verhulst, l’erreur est « assez mineure ». Et pour son collègue universitaire Pete Hatemi, elle n’affecte pas les résultats de la recherche, dont le « but premier » était de « démontrer l’ampleur de la relation existant entre les convictions politiques et les traits de la personnalité… ». Et Hatemi d’ajouter qu’aucune de leurs publications n’accorde d’importance au sens de cette corrélation. Ceci n’est évidemment pas le cas des médias qui se sont bien gardées de faire écho de ces dernières révélations, préférant visiblement voir les conservateurs garder ces étiquettes péjoratives.
De nos jours, les erreurs et les fraudes dans les recherches sont dix fois plus courantes qu’il y a quarante ans, et l’on considère qu’actuellement au moins 15 % des publications scientifiques sont plus ou moins frauduleuses.
Une volonté de la gauche autoritaire de s’imposer en discréditant les conservateurs
Que le libéralisme moderne et l’autoritarisme se rejoignent n’est guère une surprise pour les observateurs politiques. La Révolution française, d’où sont issus les concepts de droite et de gauche, a abouti au règne de la Terreur. Son orientation anti-chrétienne et sa volonté de faire « table rase du passé » ont depuis inspiré tous les régimes de gauche. En 1970, les Khmers rouges cambodgiens eurent leur « Année zéro » et éliminèrent un tiers de la population du pays. L’Union soviétique de Staline supprima au moins 20 millions de personnes. Mao Tse-Tung essaya d’effacer tout vestige de l’héritage chinois, un procédé qui rappelle l’Etat islamique et les Talibans, et on lui attribue le massacre de 60 millions de personnes… Tous ces régimes autoritaires n’étaient pas, tant s’en faut, conservateurs ; c’est même l’exact contraire.
La tyrannie de gauche est conforme à ses principes et proportionnelle à son pouvoir. Si notre société ne connaît pas encore d’escadrons de la mort, les « escadrons de la mort de la vérité » étouffent la dissidence et noyautent l’Université et les lieux de travail. Un travail de sape auquel participent de nombreux medias.