La cour des comptes politisée : flagrant délit dans l’affaire France Télévisions

cour comptes France Télévisions
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Les soupçons de politisation s’accumulent sur la Cour des comptes. En janvier 2024 Pierre Moscovici, premier président socialiste de l’institution avait reporté la publication d’un rapport sur l’immigration (catastrophique) afin qu’il ne pèse pas dans le débat sur la loi d’immigration – i.e. qu’il n’apporte pas d’eau au moulin des partisans d’une restriction de cette immigration. Depuis, la nomination de l’ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem avait fait jaser. Sur une autre question sensible, la gestion catastrophique de France Télévisions par la présidente sortante Delphine Ernotte, la Cour des comptes a publié son rapport juste après qu’elle eut été reconduite. Le 4 décembre, Nacer Meddah, président de la troisième chambre de la Cour des comptes a été auditionné à ce sujet, sans donner de réponse claire ni convaincante. Aussi le rapporteur général de la Commission qui l’auditionnait a-t-il dû rappeler que Christophe Tardieu, secrétaire général du groupe France TV, aurait envoyé un mail sollicitant le report de la date du pré-rapport après la reconduction afin de ne pas « modifier les termes du débat », ni « heurter la sincérité de cette compétition ». En somme, évitant à Delphine Ernotte de rendre compte d’une gestion catastrophique et lui permettant de conserver son fromage.